Coupe du monde de Rugby 2023 : "Ce sera une fête grande populaire", assure le président du comité d'organisation
"A 100 jours, on est prêt !", assure mercredi 31 mai sur franceinfo Jacques Rivoal, président du comité d'organisation de la Coupe du monde de rugby. La compétition se déroulera en France du 8 septembre au 28 octobre, avec en match d'ouverture la France contre la Nouvelle-Zélande. Au total, la compétition se tiendra dans 9 villes hôtes. Saint-Denis, mais également Lille, Nantes, Bordeaux, Lyon, Saint-Etienne, Marseille, Nice et Toulouse.
franceinfo : A 100 jours du match d'ouverture, tout est prêt ?
Jacques Rivoal : A 100 jours, on est prêt ! On a vécu un grand moment d'émotion mardi puisqu'un Sud-Africain, champion du monde il y a quatre ans, est venu nous remettre symboliquement le trophée Webb Ellis. C'était une transmission de témoin et nous dire "Voilà, maintenant, c'est à la France. Vous allez accueillir le monde du Rugby." Il y a une pression, il y a une forme d'excitation, parce qu'on va organiser une grande fête populaire pendant deux mois. En même temps, il y a une grande sérénité parce qu'effectivement, on a l'impression que cette Coupe du monde, elle n'a jamais été aussi bien préparée. Toutes les parties prenantes sont mobilisées et on va vous livrer un plateau sportif exceptionnel et encore une fois, une grande fête populaire.
Comment faire pour que ce soit une fête populaire et pas uniquement un événement que les amateurs de rugby ?
Ce qui est très rassurant pour nous, c'est qu'on sait que le pays est derrière l'événement. On a fait une enquête récemment et à hauteur de 90 %, les Français nous disent : "On plébiscite l'organisation d'une Coupe du monde, on a envie d'y participer". Parce qu'en fait, on a envie de faire la fête. Dans un moment qui est quand même un peu chargé sur le plan politique international, où on va peut-être avoir une trêve pendant deux mois grâce aux valeurs du rugby, c'est du lien social, c'est de la fraternité, on va faire une grande fête populaire. Surtout, on veut ancrer cette fête populaire dans les territoires. Ce n'est pas un événement centralisé à Paris. Il y a neuf villes hôtes et donc on veut vraiment mettre en avant la richesse de nos terroirs, la gastronomie locale, la culture, le patrimoine régional. Ce sera ça la grande fête populaire.
Il reste des billets en vente ?
L'engouement sur l'événement s'est traduit par le rush qu'il y a eu sur les billets. Près d'un an avant l'événement, on avait pratiquement vendu tous les billets. Mais aujourd'hui, on a mis en place une plateforme de revente et donc on peut aller consulter tous les jours, il y a encore des billets en vente pour les retardataires. C'est une plateforme complètement sécurisée. On veut éviter le marché noir, on revend au prix facial et pour l'acheteur, il y a juste une petite commission de 10 % pour les frais de gestion.
L'un des enjeux, ce sera d'assurer la sécurité des supporters. Comment éviter le fiasco de la finale de la Ligue des Champions en 2022 ?
Paradoxalement, ça a été plutôt une opportunité. Il y a eu des enquêtes parlementaires, une mission de la direction aux grands événements sportifs, donc un retour d'expérience pour comprendre ce qui n'avait finalement pas bien marché. Ça nous a sécurisés dans les choix stratégiques qu'on avait faits. Un exemple : on a décidé depuis le début d'avoir une billetterie qui soit dématérialisée. Il n'y aura pas de billets papier. Ça permettra de pouvoir communiquer jusqu'au dernier moment avec nos spectateurs. On pourra, s'il y a des problèmes de mobilité pour accéder au stade, leur donner des informations. On travaille bien sûr très, très étroitement avec tous les services de l'Etat pour faire en sorte que pour les spectateurs, ce soit indolore, transparent. Et faire en sorte que les gens qui viennent vivre l'événement le vivent dans des conditions idéales.
La loi qui vient d'être adoptée au Parlement, vous autorise à utiliser les caméras intelligentes. Est-ce qu'elles seront utilisées pendant la Coupe du monde de rugby ?
Bien sûr, on appliquera les nouvelles réglementations. Le sujet a été complètement validé par le Conseil constitutionnel. Il n'y a pas de risque à avoir pour la liberté des personnes.
Le XV de France jouera à la maison, devant son public. Est-ce que la France est favorite de cette Coupe du monde ?
En tant que responsable de l'organisation, on est tenu à un devoir d'équité vis-à-vis des 20 équipes qu'on va accueillir. C'est vrai que la France est inscrite, peut-être pour la première fois, et légitime pour apparaître dans la liste des favoris. Mais c'est vrai que là, on a une génération exceptionnelle. Je crois que tout le monde du Rugby, toute la famille du Rugby, que ce soit le monde professionnel, que ce soit le monde amateur, la Fédération française de rugby qui est allée chercher l'organisation de cette Coupe du monde, tout le monde du Rugby s'est mobilisé pour mettre la France en situation de réussite. Et c'est les résultats qu'on a aujourd'hui. Mais encore une fois, que le meilleur gagne.
Les médailles seront un peu particulières ?
Après le plateau sportif, après la grande fête populaire, on veut aussi avoir un impact positif sur la société, en particulier sur l'environnement. Ce n'est pas facile, mais on y travaille et en particulier sur le recyclage. Les médailles ont été fabriquées à partir de téléphones recyclés. Il y a plus de 200 000 téléphones qui ont été recyclés pour fabriquer les 1 491 médailles qui vont être remises aux sportifs. On va dévoiler ces médailles ce mercredi à la Monnaie de Paris, parce que c'est à la Monnaie de Paris qu'elles ont été frappées.
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