Coupe du monde de rugby 2023 : Claude Atcher, directeur de France 2023, "mis à pied" pour des "pratiques managériales alarmantes"
Le ministère des Sports a pris cette décision à la suite d'une enquête du comité d'éthique concernant les pratiques managériales du principal dirigeant de l'organisation de la compétition, qui se tiendra du 8 au 28 septembre 2023, en France.
Après les révélations, les premières décisions. Ciblé par une enquête du journal L'Equipe concernant ses pratiques manégériales et l'ambiance au sein de la structure, puis par une enquête de l'inspection du travail, le patron de l'organisation de la Coupe du monde de rugby 2023 est plus que jamais dans la tourmente. Claude Atcher, directeur général du Groupement d'Intérêt Public France 2023, est "mis à pied à titre conservatoire", a annoncé la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, lundi 29 août. La sanction durera "pendant le temps nécessaire à la clôture de l'enquête" a précisé la ministre.
A un peu plus d'un an de l'événement, le comité d'éthique du GIP France 2023 dénonce des "pratiques managériales alarmantes altérant le fonctionnement de la structure et de l'état de souffrance d'un certain nombre de collaborateurs". Le 22 juin, L'Equipe relatait en longueur les pressions subies par le personnel de France 2023, le ministère évoquant dans la foulée avoir pris connaissance "d'éléments préoccupants".
"Atcher ne sera plus présent ni actif, directement ou indirectement, au sein, au nom et pour le compte du GIP pendant la période de mise à pied", indique le ministère des Sports dans un communiqué. Un conseil d'administration exceptionnel se réunira vendredi pour "valider que les missions du directeur général seront assurées par M. Julien Collette, directeur général adjoint du GIP".
Une deuxième enquête a été ouverte pour des frais de VTC, également révélés par L'Equipe alors que le dirigeant disposait d'un véhicule de fonction.
Atcher sera, dans les prochains jours, devant les tribunaux, puisqu'il doit comparaître – tout comme Bernard Laporte et Serge Simon, président et vice-président de la FFR ainsi que Mohed Altrad, principal partenaire financier du XV de France – devant le Tribunal correctionnel de Paris pour trois délits financiers : "recel d'abus de confiance", "abus de biens sociaux" et "travail dissimulé par dissimulation d'activité".
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