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Coupe du monde de rugby : explication des décisions, "ballon intelligent", professionnalisation... Les pistes pour éviter à l'avenir les polémiques sur l'arbitrage

Depuis l'élimination des Bleus en quart de finale après des décisions contestées, l'arbitrage de cette 10e Coupe du monde de rugby est au cœur des discussions. À l'origine de ces polémiques, quelques erreurs arbitrales mais aussi, parfois, une mauvaise compréhension des règles par le grand public.
Article rédigé par Fanny Lechevestrier - Edité par Frédéric Wittner
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
L'Anglais Wayne Barnes, ici lors du quart de finale entre l'Irlande et la Nouvelle-Zélande le 14 octobre 2023, sera l'arbitre de la finale de la Coupe du monde (NICOLAS GOISQUE / MAXPPP)

Les arbitres du match pour la troisième place, vendredi 27 octobre, et pour la finale samedi, respectivement l'Australien Nick Berry et l'Anglais Wayne Barnes, feront partie des hommes les plus observés sur le terrain du Stade de France. Depuis le funeste quart de finale France-Afrique du Sud, le 15 octobre, l'arbitre constitue une cible pour certains.

Les sifflets dans les stades, les menaces de mort sur les réseaux sociaux envers certains arbitres, tout cela a bien sûr marqué les organisateurs. "On est absolument conscients de la difficulté de leur tâche, souligne Michel Poussau, le directeur exécutif de la Coupe du monde pour World Rugby. Comme sur tous les sujets, on va faire un bilan à la fin de cette Coupe du monde, et une des conclusions sera peut-être de revoir la manière dont les décisions de l'arbitre sont indiquées sur les écrans."

Pour le consultant rugby de franceinfo, Guy Accoceberry, le football américain peut constituer un modèle, dans la pédagogie du jeu vis-à-vis du public : "L'arbitre explique pourquoi il siffle, et c'est traduit sur l'écran." L'ancien international plaide aussi pour une professionnalisation complète de l'arbitrage, seule solution selon lui pour avoir moins de variations d'un match à l'autre dans l'interprétation des règles : "On a vu des actions qui ont pris des cartons rouges, d'autres non... La professionnalisation, cela siginfie avoir des gens qui ne font que ça. Il ne faut pas qu'ils soient tout seuls à s'entraîner dans leur coin."

"S'ils s'entraînent ensemble, cela permet d'avoir des retours collectifs et ils verront ensuite les fautes de la même façon."

Guy Accoceberry, consultant rugby de franceinfo

sur la professionnalisation des arbitres

Les nouvelles technologies pourraient également aider : l'été dernier, le Mondial des moins de 20 ans a testé le ballon intelligent pour, grâce à des capteurs, juger des en-avant, des touches non droites, ou pour valider avec certitude un essai, par exemple. Une expérimentation qui sera peut-être un jour généralisée.

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