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Coupe du monde de rugby : l'Afrique du Sud bat l'Angleterre et s'offre un troisième titre mondial

L'Afrique du Sud est devenue championne du monde de rugby pour la troisième fois de son histoire, samedi. Les Springboks ont battu l'Angleterre (32-12) au terme d'un match parfaitement maîtrisé, mais longtemps cadenassé. La finale s'est débridée en fin de rencontre avec des essais de Mapimpi et Kolbe. Le XV de la Rose tombe de haut.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Le rugby n’a rien de scientifique à l’heure de l’ultime rendez-vous pour le sacre mondial. On attendait l’Angleterre et son plan chirurgical terriblement efficace contre la Nouvelle-Zélande, c’est finalement l’Afrique du Sud qui a parfaitement maîtrisé la finale. On attendait un exploit de Cheslin Kolbe pour apporter un peu de folie dans le jeu des Springboks, l’éclair est venu de Makazole Mapimpi.

Une illumination à l’heure de jeu pour offrir une troisième couronne aux Sud-Africains et débrider un match longtemps cadenassé mais maîtrisé par les hommes de Rassie Erasmus grâce à la surpuissance de ses avants. Avant que Kolbe ne vienne couronner un succès, à la vivacité de ses appuis. Le XV de la Rose s’est fait piéger et n’a pu contrer le plan sud-africain. Un plan qui, pendant 60 minutes, a ressemblé à celui qui avait permis aux Boks d’être sacrés en 2007, face à cette même équipe anglaise.

La mêlée sud-africaine emporte tout

Le rugby commence devant et la maxime s’est vérifiée à Yokohama. La mêlée sud-africaine a mis au supplice son adversaire et offert neuf points à Handre Pollard. Un demi d'ouverture impérial, véritable fer de lance avec 22 points inscrits au pied, se nourrissant des fautes adverses (10e, 26e, 39e, 43e, 46e, 58e),sorti vainqueur largement de son duel de buteurs face à Owen Farrell (23e, 35e, 52e, 60e).

Johnny Wilkinson avait prévenu avant la rencontre : les Anglais ne devaient pas tomber dans le jeu serré des vainqueurs du dernier Rugby Championship. Quand bien même le héros de 2003 a distillé ses conseils, la bande d’Eddie Jones n’a pu s’extirper de ce rugby de collisions et développer son jeu qui avait séduit tout au long de la compétition. Preuve en est que la Rose n’a jamais piqué les Springboks, si ce n’est une séquence de 30 temps de jeu avant la pause devant la ligne adverse. En vain.

Farrell dans le vent

Bien trop peu pour une équipe qui s’est affichée sans solution offensive pour déborder la défense verrouillée des Sud-Africains. Avec pour symbole la sortie d'un George Ford peu inspiré au retour des vestiaires (49e), les clés du jeu étant confiées à Owen Farrell. Sans davantage de réussite. Celui qui avait par ailleurs affiché une sérénité déconcertante face aux All Blacks s’est troué en fin de match, mis dans le vent par les crochets d’un Cheslin Kolbe venu parachever le sacre des siens (74e), après un exploit de Makazole Mapimpi en bord de touche (66e).

Longtemps, on a cru que l’Afrique du Sud se cantonnerait à son jeu de percussions et de réalisme, avec le pénible sentiment de croire que, pour la troisième finale de son histoire, elle allait être sacrée sans marquer d’essai. Mais la folie apportée en fin de match est venue donner un peu plus de relief à cet ultime affrontement. Le Sud triomphe, encore une fois. Ce n’était pas le plus beau rugby. Mais c’était le plus efficace.

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