Coupe du monde de rugby : le Sud-africain Bongi Mbonambi accusé d'injure raciale envers l'Anglais Tom Curry
Le talonneur sud-africain Bongi Mbonambi fait l'objet d'une enquête interne chez les Springboks pour injure raciale présumée envers l'Anglais Tom Curry lors de la demi-finale du Mondial de rugby samedi, a annoncé l'encadrement sud-africain, dimanche 22 octobre.
Durant la rencontre remportée par les Springboks (16-15) au Stade de France samedi, Mbonambi aurait traité Curry, selon le très sérieux journal anglais The Guardian [en anglais], de "White cunt" (qui n'est pas directement traduisible en français, mais dont la signification est "con de Blanc" ou "enculé de Blanc" selon Le Larousse). Après environ une demi-heure de jeu, le troisième ligne aile anglais a rapporté les faits à l'arbitre Ben O'Keefe, lui demandant ce qu'il devait répondre. "Rien, s'il vous plaît", lui a dit O'Keefe.
"Nous sommes au courant de l'allégation, que nous prenons très au sérieux", a déclaré la fédération sud-africaine de rugby dimanche, précisant être "en train d'examiner les preuves disponibles". Après le match, lorsqu'on lui a demandé si des propos de Mbonambi lui avaient posé problème, Curry a répondu: "ouais", ajoutant que "ce n'(était) pas la peine d'en parler". Le talonneur sud-africain semble avoir refusé de lui serrer la main au coup de sifflet final.
Des sanctions sont rarement prises contre des joueurs pour des paroles prononcées sur le terrain. En 2016, l'Anglais Joe Marler avait toutefois été suspendu deux matches pour des propos adressés au Gallois Samson Lee. L'année précédente, le Sud-Africain Jacques Potgieger avait reçu une amende pour une insulte homophobe lors d'un match de Super Rugby.
Dans un communiqué publié lundi 23 octobre, World Rugby annonce avoir "examiné l'allégation formulée" et prendre "extrêmement au sérieux toutes les allégations relatives à des comportements à caractère discriminatoire". Elle ajoute qu'elle "ne formulera aucun commentaire avant la clôture de la procédure."
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