Coupe du monde de rugby : ce qu'il faut retenir de la victoire in extremis du XV de France face à l'Argentine (23-21)
Après une première mi-temps réussie pour les Bleus (20-3), le XV de France a été neutralisé par les Pumas lors de la deuxième mi-temps (20-21 pour l'Argentine à la 69e minute).
Pour son premier match du mondial, le XV de France s'est imposé in extremis face à l'Argentine (23-21), samedi 21 septembre, à Tokyo (Japon). Après une première mi-temps réussie pour les Bleus (20-3), le XV de France a été neutralisé par les Pumas lors de la deuxième mi-temps (20-21 pour l'Argentine à la 69e minute). Voici ce qu'il faut retenir de la rencontre.
Le film du match : deux mi-temps contradictoires
La première période a fait rêver les supporters. En effet, avant la mi-temps, le jeu des Bleus était quasi parfait, ponctué de deux essais splendides : le premier signé Gaël Fickou et le second Antoine Dupont, agrémentés de deux pénalités de Romain Ntamack.
Mais à la sortie des vestiaires, l'équipe de France a subi le retour des Pumas. Fatigués, les Bleus ont encaissé deux essais qui ont totalement remis les Argentins dans le match. Pas de quoi remporter la rencontre : les Argentins se sont inclinés 23-21. "C'est un bon début", a commenté le sélectionneur du XV de France Jacques Brunel à l'issue du match. "On s'aperçoit qu'on a du travail. On a des réglages à faire", a-t-il insisté. Mais "on est bien partis", a-t-il conclu.
L'homme du match : le jeune buteur Romain Ntamack
Il a réussi quatre coups de pieds sur cinq. A 20 ans, le demi d'ouverture Romain Ntamack a inscrit 10 points lors de cette rencontre. Le fils d'Emile Ntamack, icône du XV de France des années 1990, vivait sa neuvième sélection samedi et est rapidement devenu irréprochable. Il a tout d'abord transformé les deux essais de la première période, avant de marquer deux pénalités parfaites à 30 mètres puis 22 mètres des poteaux.
Seul hic : une pénalité manquée à la 77e minute. "Romain Ntamack, c'est pas une surprise, on savait de quoi il était capable, on savait qu'il avait le potentiel à ce niveau-là et c'est pour cette raison qu'on l'avait choisi", a réagi après le match Jacques Brunel.
Le geste du match : le drop décisif de Camille Lopez
La fin de la rencontre a été haletante. Mais à la 75e minute, c'est Camille Lopez qui a délivré le XV de France. Tout est parti d'un gros plaquage de Sébastien Vahaamahina, qui a permis de récupérer le ballon dans les 22 mètres argentins. Le demi d'ouverture clermontois, qui venait à peine de rentrer pour remplacer Damian Penaud, a ensuite tiré son drop, son ballon frôlant un joueur adverse, s'élevant lentement pour finir par retomber juste derrière la barre transversale. A tel point que l'arbitre, l'Australien Angus Gardner, a mis quelques secondes avant de le valider. Camille Lopez le sauveur a ainsi permis à la France de reprendre le dessus (23-21).
L'image du match : la bagarre générale après le coup de sifflet final
Après une fin de match haletante, les joueurs ont relâché la pression et... se sont tapé dessus. En effet, à peine le ballon repris par les Français et tapé en touche pour délivrer le XV tricolore, les deux équipes se sont regroupées et plusieurs coups ont été échangés. Leur querelle n'a cependant duré que peu de temps et les Bleus ont ensuite pu aller saluer leurs supporters dans le stade de Tokyo.
Le baromètre des prochains jours : plusieurs jours pour se reposer avant la course
Le XV de France a onze jours devant lui avant son prochain rendez-vous, à Kumamoto. Onze jours durant lesquels les joueurs réviseront ce qui a fonctionné et ce qui a beaucoup moins marché. Les matchs s'enchaîneront ensuite rapidement : un premier le 2 octobre face aux Etats-Unis, un deuxième face aux Tonga le 6, puis leur dernière rencontre dans les poules, face à l'Angleterre, le 12 octobre.
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