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Dusautoir: "Si on gagne 3-0, je prends"

Thierry Dusautoir va diriger pour la 43e fois de sa carrière l'équipe de France en tant que capitaine, samedi contre l'Australie. "Le record de capitanats, j'y penserai surtout après. Je préfère ne pas me laisser trop porter par l'émotion", annonce-t-il. Pour lui, après deux défaites contre ces Wallabies, ce troisième test-match doit enfin montrer le vrai visage du XV de France: "J'aimerais vraiment que pour une fois on ressorte du terrain avec le sentiment d'avoir tout fait au bon moment et être récompensé par une victoire. Ce groupe-là fait honnêtement tout pour, mais il y a un manque de réalisme. Si on gagne 3 à 0 je prends."
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Le 3e ligne international, Thierry Dusautoir

- Craignez-vous du relâchement à l'approche de ce dernier match de  la saison ?
Thierry Dusautoir:
"Des signes de fatigue sont inévitables à ce moment de la saison,  mais du relâchement, non, je ne pense pas. On joue quand même en équipe de  France, on a un troisième test et le dernier a été encourageant. On est  vraiment dans une dynamique où l'on veut aller chercher une victoire. On est  vraiment concentré sur ce match-là et on sait que les vacances n'arrivent  qu'après. Ce match est important pour valider le travail fait sur cette  période-là. Réussir à gagner ici serait une victoire référence pour nous."
   
- A quoi vous attendez-vous de la part de l'Australie ?
T.D.:
"Je pense que les Wallabies vont se comporter différemment, car je ne  crois pas qu'ils s'attendaient à ce type de match la semaine dernière (NDLR:  victoire 6-0). Donc je pense qu'ils seront plus agressifs. C'est peut-être pour  cela qu'ils ont fait entrer Will Skelton et Wycliff Palu, pour avoir plus de  puissance. Ce sera un gros combat."
   
- Vous aviez gardé beaucoup de regrets après la défaite face aux All  Blacks l'an dernier à l'Eden Park (23-13). Pensez-vous que les joueurs les plus  jeunes en ont tiré la leçon ?
T.D.:
"Ils ont forcément appris. Mais ce sont des leçons douloureuses qu'on a  apprises depuis là. J'aimerais vraiment que pour une fois on ressorte du  terrain avec le sentiment d'avoir tout fait au bon moment et être récompensé  par une victoire. Ce groupe-là fait honnêtement tout pour, mais il y a un  manque de réalisme. Donc je prends toutes les victoires, quelles qu'elles  soient. Elles sont toutes bonnes à prendre. Si on gagne 3 à 0 je prends aussi."

Le capitanat, un signe de confiance de plusieurs entraîneurs 

- Le manager Philippe Saint-André a évoqué votre record du nombre de  capitanats comme élément de motivation pour l'équipe...
T.D.:
"Il faut gagner pour nous, pour toute l'équipe. Il y a du bon travail  qui est fait depuis plusieurs années, mais on n'a pas encore réussi à avoir une  victoire significative, qui validerait tout ce travail. Pour l'ensemble des  efforts que l'on a fournis pendant les différentes tournées, les Tournois, sur  plusieurs terrains du monde, ce serait important de gagner. Après, si on arrivait à réaliser cet exploit, ce serait une bonne occasion de célébrer après  le match et de se quitter sur une bonne note."
   
- Ce record est-il anecdotique pour vous ?
T.D.:
"Bien sûr que non. Depuis que j'ai commencé le rugby, il y a eu des  capitaines comme Fabien Pelous, Raphaël Ibanez, Philippe Saint-André, des  joueurs qui ont marqué l'histoire de ce sport. Avoir son nom à côté de ces  joueurs-là, c'est une reconnaissance importante. Je le prends aussi comme un  signe de confiance important que plusieurs entraîneurs m'ont accordé, en équipe  de France comme en club. Mais là, j'ai deux options. Soit je me laisse bercer  par cet événement pour moi et je reste la tête dans les nuages jusqu'à mon  retour en France. Ou je le mets de côté dans ma tête, je ferme ça à clé jusqu'à  après le match et je me concentre sur ce qui est vraiment important à l'instant  T. Je dois me préparer et essayer de préparer l'équipe pour être prêt demain.  Le record de capitanats, j'y penserai surtout après. Je préfère ne pas me  laisser trop porter par l'émotion."
   
- Si vous deviez extraire un moment parmi tous vos capitanats, lequel  serait-ce ?
T.D.:
"Je pense que je dégagerais une période plutôt qu'un match. La phase  finale de la Coupe du monde 2011 a vraiment été marquante pour moi en termes de  résultats et d'intensité émotionnelle. Si on n'avait pas fait ce début  mi-figue, mi-raisin, avec un très mauvais match face aux Tonga, on ne serait  pas arrivés aussi loin et l'on n'aurait pas apprécié de cette façon les trois  derniers matchs. On a vécu vraiment quelque chose de très particulier et avoir  pu être à la tête de l'équipe dans cette période-là, c'était une grande  expérience sportive mais surtout humaine."

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