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France-Nouvelle-Zélande : victoire française historique, mêlée dominante, entames à revoir... Ce que l'on a aimé et moins aimé du match d'ouverture du Mondial

Les Bleus se sont imposés face aux All Blacks pour leur entrée en lice dans la compétition, vendredi (27-13).
Article rédigé par Théo Gicquel - De notre envoyé spécial au Stade de France
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
La mêlée française, dirigée par Antoine Dupont, a été dominatrice face aux Néo-Zélandais, le 8 septembre 2023, lors du match d'ouverture de la Coupe du monde. (MARTIN BUREAU / AFP)

La France s'est imposée face à la Nouvelle-Zélande (27-13) pour son entrée en lice dans sa Coupe du monde à domicile, vendredi 8 septembre. Les hommes de Fabien Galthié, gênés par les All Blacks lors de la première mi-temps, ont livré une deuxième mi-temps d'une excellente facture pour se défaire des Néo-Zélandais et lancer parfaitement leur compétition dans un groupe où ils ont donc battu leur principal adversaire. Voici ce que l'on aimé et moins aimé de la prestation des Bleus.

ON A AIMÉ 

Un haka et des Bleus historiques pour leur entrée

Ce match d'ouverture de la Coupe du monde avait tout pour être historique, il l'a été. Pas forcément par le jeu, qui n'a pas atteint les sommets espérés, mais par son intensité. Le duel a commencé dès le haka, rendu inédit par la présence d'une pagaie cérémonielle que portait Aaron Smith, le leader du "Kapa o Pango", le haka dédié aux All Blacks. Une danse maori une nouvelle fois guerrière, impressionnante, globalement respectée par le stade, et que les Bleus ont observé calmement.

Cette victoire est également historique puisque le XV de France est la première équipe dans l'histoire à faire chuter la Nouvelle-Zélande en phase de groupes de la Coupe du monde. Depuis la création de la compétition en 1987, les Kiwis étaient sur un 31-0 immaculé. C'est désormais terminé, et avec la manière. "On s'est débridé au fur et à mesure de la rencontre, le public nous a aidés, on l'a senti. J'espère qu'on va se débrider de plus en plus, mais déjà c'est une victoire contre les All Blacks, donc on va profiter", a salué Antoine Dupont à l'issue du match.

Une ambiance au rendez-vous

L'ambiance était déjà brûlante aux abords du Stade de France plusieurs heures avant le coup d'envoi, elle s'est embrasée dès la cérémonie d'ouverture. Le public a plus que joué son rôle, haranguant les Bleus lorsqu'ils étaient en difficulté, huant avec férocité les décisions parfois litigieuses de l'arbitre Jaco Peyper, avant d'exploser lors des essais français. Même Ardie Savea, le capitaine néo-zélandais, a remercié les 78 690 spectacteurs du stade : "C’était une expérience incroyable, c’est comme un rêve qui devient réalité, jouer sur la plus grande scène de notre sport. Parfois, on n'entendait pas l’arbitre ou nos propres annonces. Les entendre chanter, c’était incroyable non seulement pour l’équipe française, mais pour le jeu en général."

La mêlée française dominante

Face à un pack néo-zélandais réputé très solide, les Bleus n'avaient, a priori, pas à craindre dans un secteur où ils excellent également. "Les Néo-Zélandais sont connus pour leur mêlée costaude, mais on n'a pas à rougir face à cet adversaire là", rappelait Reda Wardi mercredi. Les Bleus ont fait mieux que ça, vendredi.

Par deux fois, le colosse rochelais Uini Atonio (147 kilos) a fait plier son vis-à-vis Ethan De Groodt, l'obligeant à écraser la mêlée et offrant deux pénalités aux Bleus converties par Thomas Ramos (18e et 28e minutes) dans une période où les Bleus peinaient à produire du jeu construit. La perte de Julien Marchand en première ligne pourrait l'affaiblir, mais la mêlée tricolore a répondu présent et sera un point fort toute la compétition.

Le jeu électrique de Mark Telea

Si la charnière Aaron Smith - Richie Mo'Unga a donné satisfaction, un autre Néo-zélandais a rayonné sur le match de son équipe : Mark Telea. L'ailier des Auckland Blues a dynamité toutes les offensives néo-zélandaises, inscrivant les deux essais en bord de touche. Explosif, avec des appuis de feu, il a mis au supplice ses défenseurs dans la largeur. 

L'ailier de 26 ans a validé par deux fois - dont l'essai le plus rapide en match d'ouverture de Coupe du monde - les séquences construites des All Blacks, mais on l'a aussi vu passer au centre du terrain pour varier. Alors que son homologue de l'autre aile Will Jordan a été bien contenu, Mark Telea a fait la misère aux Bleus avant sa sortie à la 72e minute, et la Nouvelle-Zélande en aura besoin pour aller loin tant elle a semblé incapable de conclure sans lui.

ON A MOINS AIMÉ 

Les entames de mi-temps des Bleus

Un essai encaissé à chaque fois dans les trois premières minutes. Les entames de mi-temps ont été catastrophiques côté bleu, et ont à chaque fois refroidi leurs ardeurs, ainsi que celles du stade de France. "Ils ont bien joué, ils ont su scorer. On a trop de pression par rapport à cet événement. J'espère qu'on va pouvoir se libérer", espérait le sélectionneur Fabien Galthié à la mi-temps au micro de TF1.

En deuxième mi-temps, alors que le XV de France était revenu plus agressif et sortait d'une bonne séquence, les All Blacks ont à nouveau cueilli à froid les hommes de Fabien Galthié.  Climatisés deux fois dans la canicule du Stade de France, les Français devront soigner leur entrée lors des prochaines rencontres pour s'assurer des matchs plus tranquilles.

La sortie sur blessure de Julien Marchand

La France n'avait déjà pas été épargnée par les blessures jusqu'ici, elle devra sans doute composer avec une nouvelle. Après Romain Ntamack et Paul Willemse, forfaits pour la compétition, et Cyril Baille et Jonathan Danty, blessés mais qui devraient revenir dans cette première phase, c'est Julien Marchand qui a dû quitter ses partenaires vendredi. A la 12e minute, le talonneur a été victime d'un plaquage latéral. 

Une première fois bandé, le joueur du Stade toulousain a tenté de continuer la partie, mais il a dû s'avouer vaincu. "C'est une déchirure sur une hyperextension sur un grattage. Il a préféré sortir, il était trop diminué. On imagine un problème musculaire à l’ischio-jambier", a précisé le sélectionneur ensuite. Mais comme pour les autres postes, la profondeur de banc du XV de France a encore fait des merveilles. Son remplaçant Peato Mauvaka a réalisé une belle entrée, qui aurait amené un essai français sans une obstruction non sifflée le long de la touche.

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