L'Angleterre en pole, les Pumas en embuscade
Prendre l'une des deux premières places, et de préférence éviter la deuxième. A l'aube de cette Coupe du monde, les membres du groupe B savent que le deuxième affrontera en quarts de finale le premier du groupe A, qui a de grandes chances d'être les hôtes néo-zélandais, grands favoris devant la France. Pour prétendre atteindre une troisième demi-finale consécutive, l'Angleterre sait donc que le premier match contre l'Argentine conditionnera la suite de son avenir en Nouvelle-Zélande. Fort de son premier Grand Chelem depuis 2003 gagné cet hiver, le XV de la Rose peut s'appuyer sur un pack qui a fait reculer les plus solides de l'hémisphère Sud, et sur une ligne de trois-quarts bien plus inspirée que par le passé, à l'image de son arrière Ben Foden ou de son ailier Chris Ashton. Et le deuxième meilleur réalisateur de l'histoire, Jonny Wilkinson, est toujours là, prêt à redevenir l'arme fatale qui avait mené les Anglais au sacre mondial en 2003, le premier et le seul d'une nation de l'hémisphère Nord.
Mais en se retrouvant dans le même groupe que l'Argentine, les Anglais ont probablement pioché le plus gros os. Troisièmes de la dernière Coupe du monde, sur le chemin d'intégrer le Tri-Nations l'an prochain, les Pumas sont probablement les "pires" adversaires lors d'une phase de poules. Certes, ils doivent se passer d'El Mago, JUan Martin Hernandez blessé, mais avec Felipe Contepomi, ils disposent toujours d'un artilleur de premier plan. Et pour cette équipe, la dimension mentale et le coeur sont toujours à l'origine de leurs plus grands exploits. Pour son dernier galop en tant que joueur, le talonneur Mario Ledesma trouvera sans nul doute les arguments pour motiver plus que de raison ses coéquipiers, parmi lesquels les expérimentés Albacete, Roncero, Fernandez Lobbe... En 2007, les Argentins avaient botté les fesses par deux fois des Français, dans le match d'ouverture puis dans la finale pour la 3e place. Faire de même avec les Anglais ne serait pas pour leur déplaire, même s'ils ont perdu deux de leurs trois derniers matches contre les hommes de Martin Johnson.
Quant à l'Ecosse, qui n'a jamais raté le moindre quart de finale de Coupe du monde dans l'Histoire, cela pourrait bien être une première. Si les hommes d'Andy Robinson ont bien géré leur préparation avec notamment des succès sur les Irlandais et sur les Gallois, ils n'ont pas inspiré la confiance depuis quelques saisons, notamment avec des Tournois des VI Nations souvent décevants. Si leur potentiel offensif et leur impact physique les placent derrière Anglais et Argentins, leur bonne défense et surtout leurs buteurs Parks et Patterson peuvent leur laisser espérer un quart. Qui serait alors le 7e consécutif.
Pour la Roumanie et la Géorgie, l'espoir n'existe pas, sauf celui d'accrocher une grosse cylindrée et une victoire. Les Géorgiens, avec leur science du combat et de la mêlée, sont supérieurs aux Roumains, qu'ils ont d'ailleurs battus trois fois sur quatre depuis 2007. Et après avoir frôlé la victoire sur l'Irlande en 2007 (14-10), les joueurs de Richie Dixon se verraient bien ouvrir leur compteur cette année, pour leur troisième Coupe du monde.
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