L'Australie et les autres
Mise en bouche par son premier sacre depuis dix ans dans le Tri-Nations, l'Australie espère conquérir un troisième titre mondial en Nouvelle-Zélande, grâce à sa talentueuse nouvelle vague. Les légendaires George Gregan (139 sélections) et Stephen Larkham (102) partis à la retraite après l'échec en quart de finale du Mondial-2007 contre l'Angleterre, une nouvelle génération a pris le pouvoir sous la houlette du Néo-Zélandais Robbie Deans , premier étranger à diriger les Wallabies. Après trois années de tâtonnements, Deans semble avoir trouvé la bonne formule. Ses hommes viennent de remporter deux succès de référence en Afrique du Sud et contre la Nouvelle-Zélande qui ont confirmé les progrès du pack, jadis point faible de l'Australie, mais aussi des lignes arrières. Les dépositaires du jeu australien s'appellent désormais Will Genia et Quade Cooper, qui forment la charnière des Queensland Reds, première équipe australienne à remporter le Super-15, championnat des provinces de l'hémisphère Sud anciennement disputé à 14, depuis 2004 L'heure est donc de nouveau à l'optimisme en Australie, où l'on se projette déjà vers un quart de finale en évacuant déjà ce premier tour dans un groupe C qui n'a vraiment rien d'effrayant pour une équipe aussi bien armée. Les Wallabies semblent bien supérieurs à l'Italie, qui ne les a jamais battus en 13 matches, et même à l'Irlande, médiocre en préparation (4 défaites) et incapable de battre les doubles champions du monde australiens (1991, 1999) depuis l'arrivée de Deans à leur tête (deux défaites, un nul).
Du coup, pour Irlandais et Italiens, la priorité est la deuxième place, qu'ils se disputeront probablement le 2 octobre lors de la dernière journée du groupe C. L'équipe celte, éliminée pour la première fois de son histoire au premier tour en 2007, est invaincue depuis 13 ans contre l'Italie, mais elle a paru vieillissante et à court d'idées lors de la préparation (4 défaites). La Squadra compte sur son pack pour accrocher son 4e succès en 20 rencontres contre l'Irlande et atteindre pour la première fois les quarts d'un Mondial.
L'autre curiosité du groupe est le choc entre deux grandes puissances sur la scène géopolitique mais qui restent restent des petits pays en matière rugbystique: les Etats-Unis et la Russie. Les Américains , habituels faire-valoir de la compétition, puisqu'ils disputeront pour la sixième fois une coupe du monde, viennent en Nouvelle-Zélande pour mesurer une nouvelle fois leur progrès sur l'échelle mondiale, avec pour seule ambition, pourquoi pas, de faire "un coup". La Russie ne peu guère espérer briller pour sa première Coupe du monde. Mais le fait d'y participer constitue déjà une première victoire sur l'histoire dans un pays où le rugby a longtemps hiberné..
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