L’Australie tremble mais rejoint l’Argentine en demi-finale
Quel match absolument fantastique auquel nous avons assisté en cette fin d’après-midi entre l’Australie et l’Ecosse. Pourtant, personne, ou presque, ne s’attendait à voir du suspense dans ce dernier quart de finale de Coupe du monde. Finalement, le public de Twickenham a été plus que servi ! Et ce sont les joueurs du XV du Chardon qui ont permis à cette affiche de connaître une saveur toute particulière… Transcendés comme jamais, les hommes de Vern Cotter ont fait honneur à l’hémisphère Nord du rugby puisqu’ils ont été les seuls, ou presque sans oublier les Gallois, à réellement faire face aux puissances du Sud… Mais malheureusement, et comme souvent, l'Ecosse était maudite et pensait avoir fait le plus dur à cinq minutes du terme lorsque Mark Bennett, qui avait intercepté une mauvaise passe du pilier australien Slipper, allait aplatir sous les perches... En vain. Bernard Foley, peu en réussite tout le match (4/7), inscrivait la fameuse pénalité salvatrice, qui plus est peu évidente, à une minute de la sirène pour permettre à l'Australie de filer en demi-finale du mondial...
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L'assurance Laidlaw, le diesel Foley
Auparavant, le match fut le théâtre d'une véritable opération résistance pour le XV du Chardon. Et pour mener cette résistance, rien de mieux qu'un serial buteur en très grande forme à savoir le capitaine emblématique Greig Laidlaw. Auteur d'un sept sur huit aux pieds, dont quatre pénalités, le demi de mêlée écossais aura réalisé une vraie démonstration au pied. Une prestation à montrer dans toutes les écoles de rugby puisque ses buts auront permis à sa nation de rester toujours au contact de l'immense Australie (jamais plus de huit points d'écart). Malheureusement, cela n'aura pas suffi pour voir l'Ecosse réaliser l'exploit de ce mondial.
En effet, les Wallabies, malmenés pendant 80 minutes, ont tout de même fait preuve d'une grande solidarité. Si Bernard Foley s'est réveillé tardivement, premier coup de pied réussi à la 42e, pour finalement offrir la qualification, les joueurs de Michael Cheika ont pu se remettre sur la force de ses avants avec trois essais inscrits suite à des mauls parfaitement maîtrisés (40e, 42e et 65e). Ils ont également pu compter sur la clairvoyance de son ailier star, Drew Mitchell, auteur d'un doublé et qui pointe le bout de son nez avec 14 essais en Coupe du monde juste derrière Jonah Lomu et Bryan Habana.
Bref, l'équipe la plus solide, la plus expérimentée et la plus puissante l'a emporté. Mais ce n'était pas la formation la plus spectaculaire aujourd'hui dans l'antre de Twickenham. Car l'Ecosse a clairement fait honneur au rugby européen, et sort donc de cette Coupe du monde 2015 la tête très haute.
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