Le calendrier du mondial à revoir ?
On peut être petit et espérer être traité comme un grand. C'est en tout cas ce que pensent nombre de joueurs durant le mondial de rugby en Nouvelle-Zélande. Parmi eux, Eliota Fuimaono-Sapolu, joueur samoan. La rencontre de son équipe, déterminante pour la qualification en quart de finale, contre les Gallois se tenait simplement quatre jours après avoir affronté la Namibie dans la poule D. Insuffisant pour espérer pouvoir rivaliser. Lui et les siens se sont finalement inclinés (17-10). "Comment pouvons-nous mettre fin à l'injustice d'être traité différemment du pays de Galles et des pays riches ?" s'est-il interrogé, amer, sur son compte Twtter. "Donnez trois jours de repos au pays de Galles et une semaine aux Samoa. On les aurait tués". Ses critiques, pour lesquelles il pourrait être sanctionné mardi, sont dans la continuité des plaintes déjà exprimées par les sélectionneurs canadien et écossais, Kieran Crowley, et Andy Robinson. "Ça me fait rire que les équipes de niveau 2 [Canada, Etats-Unis, Fidji, Japon, Roumanie, Samoa, Tonga] aient quatre jours pour récupérer et celles du niveau 1 [les six nations de l'hémisphère Nord, les trois du Sud et l'Argentine], sept jours" commente Crowley.
Dans les faits, le choix de faire jouer les nations dites "mineures" en semaine est surtout télévisuel. L'IRB (International Rugby Board) se plie à la volonté des acheteurs de droits TV de voir les pays les plus vendeurs disputer leurs rencontres durant les week-end. De quoi s'assurer de meilleures audiences en diffusant les rencontres phares les samedi ou dimanche. Une politique conduite depuis le mondial 2003 et qui ne semble pas devoir changer. Quelles solutions apporter ? Si toutes les rencontres devaient se disputer les week-end, la compétition dépasserait le cadre des sept semaines actuelles... Impossible. Une autre option serait que les organisateurs décident de revenir à un format de Coupe du monde avec simplement 16 nations engagées. Un choix qui empêcherait les petits pays de participer. Le casse-tête est-il insoluble ?
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