Le XV de France battu sans démériter en Argentine
Les Français, privés des internationaux habituels appartenant aux quatre équipes engagées en demi-finales du Top 14, entraient bien dans la partie. Durant le premier quart d’heure, les Bleus investissaient le camp argentin et trouvaient de bonnes combinaisons notamment grâce à une touche souveraine. Suite à un hors-jeu adverse, Jules Plisson ouvrait le score des 25 m à gauche des perches (0-3).
L'Argentine plante deux essais coup sur coup
Dans la foulée, les hommes de Guy Noves manquaient un essai presque tout fait : après avoir enfoncé la défense des Pumas grâce à un très bon maul pénétrant, les Bleus décidaient d’ouvrir : Plisson adressait un petit coup de pied à suivre par-dessus la défense à destination de son compère du Stade Français Jonathan Danty qui ne parvenait pas à contrôler le ballon au moment d’aplatir dans l’en-but. Monsieur Lacey revenait à la pénalité en faveur de la France mais l’ouvreur parisien ratait la mire.
Les Pumas réagissaient immédiatement : Cordero s’achappait au cœur de la défense tricolore avant une belle charge d’Isa : Danty se mettait à la faute et Sanchez ramenait les siens à hauteur (3-3, 16e). Quatre minutes plus tard, les Gauchos inscrivaient le premier essai de la rencontre : suite à un contre, les Argentins écartaient bien pour exploiter un surnombre et envoyer Montero à dame (10-3 après la transformation de Sanchez). Moins de dix minutes plus tard, l’Argentine creusait l’écart sur un nouvel essai signé Tuculet suite à un bon renversement de jeu et un plaquage manqué de Danty (17-3, 30e).
Les Bleus repassent devant
Heureusement, le XV de France se rebellait quelques instants plus tard avec un gros effort du pack qui emportait tout sur son passage pour envoyer Rémi Bonfils en terre promise (son premier essai pour sa première cape). De l’art d’exploiter les fondamentaux du rugby (touche et maul). Plisson transformait pour redonner espoir aux siens (17-10, 33e). Les Coqs regagnaient les vestiaires sur ce score défavorable et pas forcément mérité.
La France attaquait fort la seconde période avec des percussions et une bonne alternance entre avants et trois-quarts. La défense argentine ne cédait pas mais elle se mettait à la faute. Plisson ajoutait trois points (17-13, 44e). Puis 17-16 sur une nouvelle pénalité signée Plisson après une faute au sol du capitaine Creevy puis un écroulement du maul tricolore sur la pénaltouche qui suivait (avec la carton jaune adressé à Desio pour indiscipline, 50e).
Malmenés et sous pression, les Pumas commettaient des fautes inhabituelles comme ce hors-jeu devant un dégagement au pied de Sanchez qui offrait trois nouvelles unités aux Bleus grâce à la botte de Plisson, capitaine clairvoyant (17-19, 56e). Portés par la vivacité de Gourdon, la puissance de Picamoles ou Atonio, ou encore les bons choix du jeune Baptiste Serin, très prometteur, les Français rivalisaient totalement avec les demi-finalistes de la dernière Coupe du monde.
La France craque
Peu avant l’heure de jeu, l’Argentine retrouvait des couleurs en profitant d’une légère baisse de régime française. Sanchez trouvait le poteau sur une pénalité mais il ne manquait pas la deuxième occasion offerte pour un en-avant jugé volontaire de Poirot (20-19, 62e). Le pilier bleu écopait d’ailleurs d’un carton jaune sur ce coup-là. A 14 contre 15, l’équipe de France subissait la furia argentine et Sanchez ajustait les perches après une nouvelle faute tricolore (23-19, 66e). Trop fatigués et donc indisciplinés, les Bleus concédaient une nouvelle pénalité à dix minutes du terme. Sanchez ratait la cible des 50 m et laissait la France dans la partie.
Mais c’était reculer pour mieux sauter. Venu à l’intérieur de Moroni dans l’axe, Petti effectuait une course superbe et résistait à trois Français –Bonneval, Bézy et Plisson- pour tuer le suspense (30-19, 75e). Ce XV de France expérimental avait pourtant chèrement défendu sa peau et fait honneur au maillot bleu. Dans une semaine, la revanche vaudra le coup d’œil.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.