Coupe du monde de rugby : le XV de France s'impose dans la souffrance (27-12) mais rate le bonus offensif contre l'Uruguay
Le job est fait, mais que ce fut difficile. Le XV de France a signé sa deuxième victoire dans cette phase de poules de la Coupe du monde de rugby en s'imposant contre l'Uruguay (27-12), au stade Pierre Mauroy de Villeneuve-d'Ascq, jeudi 14 septembre. Avec un essai surprise encaissé dans les premières minutes, et une vaillante résistance des Teros jusque dans les dernières minutes, l'équipe de France, largement remaniée, a eu toutes les difficultés du monde à se détacher, malgré une fin de match plus enthousiasmante.
Face à la 17e nation mondiale, deuxième équipe la moins bien classée du groupe, on promettait aux Bleus une large victoire. Mais sur la pelouse d'un stade Pierre Mauroy chauffé à blanc, les Bleus ont longtemps flirté avec le piège. Comme face à la Nouvelle-Zélande, ils ont été cueillis à froid dans les premières minutes, concédant une nouvelle fois le premier essai du match, dans une action qui n'est pas sans rappeler la réalisation de Mark Telea au Stade de France, et le silence qui avait suivi.
Dans une première période où pas grand-chose ne leur a réussi, excepté le premier essai sous le maillot bleu d'Antoine Hastoy pour reprendre les devants, ils ont peiné à mettre du dynamisme et du tranchant. Ils sont même passés à côté de la correctionnelle et d'un second essai encaissé alors qu'ils étaient en infériorité numérique, mais finalement généreusement refusé.
Une nouvelle entame délicate
Au sein de ce XV bleu et de ses 12 changements, l'indiscipline, le manque de repères et d'ajustements, à l'image du coup de pied trop long d'Antoine Hastoy vers Gabin Villière juste avant la pause (39e), ont été flagrants. A l'image, aussi, de toutes les percées uruguayennes dans la défense mal alignée, comme sur l'action qui a mené au deuxième essai des Teros.
En difficulté dans la conquête (trois touches perdues), le XV de France a au moins démontré une certaine force mentale en répondant tout de suite à la deuxième réalisation adverse pour reprendre une longueur d'avance et souffler un grand coup. Avant d'essayer de saisir les occasions en fin de match, ce qui a permis à Louis Bielle-Biarrey de fêter avec un essai (72e) son record de plus jeune Français à disputer un match de Coupe du monde, à 20 ans et 87 jours.
Les entrées des Cros, Mauvaka et Flament notamment ont remis de la fluidité dans le jeu bleu. Les Français regretteront sans doute de ne pas avoir glané le bonus, malgré deux essais de Gabin Villière et Sekou Macalou refusés. Mais à voir les visages fermés au coup de sifflet final, ils retiendront aussi que la soirée aurait pu basculer du mauvais côté.
Grâce à cette victoire, les Bleus reprennent tout de même provisoirement la tête du groupe A, laissée à l'Italie et son bonus offensif à l'issue de la première journée. Les hommes de Fabien Galthié ont désormais rendez-vous avec la Namibie, jeudi 21 septembre à Marseille, pour tenter de poursuivre ce sans-faute, et de se rassurer dans le contenu.
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