Les Blacks s'imposent mais ne convainquent pas face à l'Argentine (26-16)
Le sélectionneur de l'Argentine Daniel Hourcade avait parler de "réaliser le match parfait" pour que ses joueurs aient l'espoir de battre les Blacks ce dimanche à Wembley. Ce "match parfait", Hernandez et sa bande l'auront produit pendant une heure, s'appuyant sur une défense héroïque et sur des Néo-Zélandais bien peu inspirés. Mais le banc Kiwi, Sonny Bill Williams en tête, a finalement eu raison de valeureux Pumas (26-16).
Trois cartons jaunes et l'Argentine en tête...
Pour ce premier choc XXL de cette huitième Coupe du Monde, les Blacks arrivaient à Wembley en conquérants. Tenants du titre et régnants sans partage sur la planète rugby, les hommes de Steve Hansen voulaient marquer le coup pour leur entrée en lice. Profitant de l’indiscipline argentine (7 pénalités en 24 minutes, 9 au total sur la première mi-temps), les Néo-Zélandais rentrent tranquillement dans ce Mondial et Dan Carter récite ses gammes au pied avec un 3/3 d'entrée. Les Kiwis maîtrisent leur rugby, ne font aucune erreur technique et dominent la rencontre en profitant d’une équipe Argentine rapidement réduite à 14 après le carton jaune donné à Pablo Matera (10e).
Paradoxalement, c’est en infériorité numérique que les Pumas vont peu à peu se réveiller, au point d'inscrire le premier essai du match après une longue séquence dans les 22 mètres adverses. Les avants font le boulot et c’est le deuxième ligne Guido Petti qui conclut en force (9-7, 20e). À 14, les Argentins bousculent des Blacks en souffrance avec une défense agressive qui empêche les Néo-Zélandais de développer leur jeu léché. Les joueurs de Steve Hansen se mettent eux bêtement à la faute, à l’image de Richie McCaw, qui verra la fin de la première mi-temps depuis le banc de touche, après un croche-pied sur Fernandez Lobbe qui tentait de jouer rapidement une pénalité. Nicolas Sanchez ne se fait pas prier pour faire passer les Pumas en tête pour la première fois du match (9-10 29e).
Les Blacks n’y arrivent pas, avec des statistiques qu’on a peu l’habitude de voir dans les rangs Kiwis (15 placages manqués et 5 pénalités concédées en première mi-temps). De leur côté, les Argentins se font plaisir, à l’image de cette chistera magnifique d’El Mago Hernandez ou de cette monstrueuse séquence de jeu développée sur 80 mètres. Conrad Smith est obligé de se mettre à la faute et laisse ses partenaires à 13. Sanchez continue lui son sans-faute au pied et plante trois nouveaux points (9-13, 37e). L’indiscipline argentine permet à Dan Carter de ramener les Blacks à un petit point à la mi-temps (12-13, 40e) mais n'empêche pas les spectateurs de Wembley d'ouvrir grand leurs yeux car c’est bien une Argentine sans complexe qui pointe en tête à la pause.
Le banc sauve les Blacks
Les Argentins ne faiblissent pas et démarrent pied au plancher cette seconde période avec une nouvelle pénalité de Sanchez (12-16, 42e). Steve Hansen sent son équipe en difficulté et lance son banc dans la partie. Sonny Bill Williams se fait remarquer d’entrée en attaquant le couloir droit avant de servir après contact Milner-Skudder qui n'arrive pas à contrôler le ballon à deux petits mètres de la ligne d’en-but… (46e). Symbole de Blacks qui déjouent, à l’image d’un pack argentin qui prend nettement l’avantage sur celui des Kiwi. Mais la vague noire qui déferle dans les 22 mètres des Pumas est bien trop forte pour une défense Argentine sous pression. La sanction ne se fait pas attendre et Aaron Smith vient marquer son douzième essai sous le maillot des Kiwis suite à un ballon porté consécutif à une penaltouche. Dan Carter se charge de transformer et de remettre les Blacks dans le sens de la marche. (19-16, 58e).
Sous l’impulsion d’un Williams tonitruant depuis son entrée en jeu, les Blacks poussent pour se mettre à l’abri et c’est Sam Cane, lui aussi sorti du banc, qui vient aplatir après une grosse séquence collective des Kiwis (26-16, 67e). L’Argentine aura finalement tenu une heure, avant de sombrer malgré une défense héroïque. Le score aurait pu être plus lourd mais les Néo-Zélandais ont abusé de passes manquées et de ballons mal négociés (47e, 62e, 65e). Une vraie peur bleu ciel pour des es Blacks loin d'être impériaux. L'Argentine, elle, n'accroche pas de bonus défensif et pourra regretter l'issue du match au vu des soixante premières minutes...
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