Les Boks en pole, les Gallois méfiants
Où en est l'Afrique du Sud ? C'est la grande question de cette Coupe du monde, et les matches de la poule D ne devraient pas forcément apporter beaucoup de réponses à cette interrogation. Un an après avoir connu un Tri-Nations catastrophique pour le finir à la dernière place avec un seul petit succès, les champions du monde ont récidivé cette année lors de la même épreuve, réduite à quatre matches par équipe. Bien sûr, il faut pondérer cette dernière performance, car Peter de Villiers, l'entraîneur, s'était volontairement passé de la plupart de ses titulaires pour les deux premiers matches joués en Australie et en Nouvelle-Zélande, et le succès acquis contre les All Blacks doit l'être aussi puisque ceux-ci s'étaient notamment passés des services de Carter et McCaw. Ces résultats en trompe-l'oeil n'empêche pas les Springboks d'être les grands favoris de cette poule D, leur densité physique, leur expérience (18 des 30 étaient du titre mondial à Paris en 2007) et leur supériorité dans tous les secteurs ne devant pas être démenties par leurs rivaux. Mais après, ce sera autre chose... Pour aller chercher un troisième sacre mondial, qui les ferait dépasser l'Australie, les Boks devront prouver autre chose.
Comme toujours, le Pays de Galles est candidat aux quarts de finale. Mais l'équipe n'a pas toujours atteint cet objectif, y parvenant trois fois (1987, 1999, 2003) pour une demi-finale (1987) mais surtout trois éliminations au stade de la phase de poules (1991, 1995, 2007). Certes, les Gallois peuvent avoir confiance après les belles résistances opposées aux Sud-Africains en 2010 (défaites de trois points et de quatre points), et après les bons matches de préparation ponctués par une victoire contre l'Angleterre (19-9) et l'Argentine (28-13). Mais le XV du Poireau n'aura pas le coeur léger à l'heure d'affronter les Fidji, qui lui avaient barré la route des quarts en 2007, ou les Samoa, qui avaient fait de même en 1991. Deux formations bien décidées à marquer de leur empreinte cette Coupe du monde chez leur voisin néo-zélandais, d'autant plus que les Samoa ont fait le plein de confiance en battant l'Australie en test-match en juillet dernier et que les Fidjiens veulent faire aussi bien qu'en 2007, à savoir atteindre les quarts. Evoluant pratiquement à domicile, les deux formations du Pacifique ont l'impact physique et l'imprévisibilité des lignes arrières pour donner bien des soucis aux Diables rouges, qui débuteront leur aventure mondiale par l'énorme choc face à l'Afrique du Sud.
Dernier membre de ce groupe D, la Namibie participera à sa quatrième phase finale de Coupe du monde, avec l'espoir bien mince de conquérir son premier succès. "La seule équipe que nous pensons sérieusement pouvoir battre est les Fidji", estime son entraîneur Johan Diergaardt. "Namibie-Fidji sera un match équilibré et cela dépendra de notre état d'esprit en entrant sur le terrain ce jour-là." Et cet affrontement sera le premier de ce groupe, le samedi 10 septembre.
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