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Les Gallois sauvent la mise contre les Samoans

Le pays de Galles a remporté son premier succès dans la poule D de la Coupe du monde en venant à bout des Samoa 17 à 10, sa bête noire dans la compétition, dimanche à Hamilton. Une défaite aurait été problématique pour les Gallois, déjà battus par les Springboks. Ils ont maintenant leur destin en mains et se qualifieront s'ils battent la Namibie puis les Fidji (à moins d'un échec des Springboks). Mais que ce fût dur pour les Diables Rouges.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Cette victoire entretient en tous cas le suspense dans la poule D où, derrière les tenants du titre sud-africains, les Samoa (6 points) comptent un point d'avance sur le pays de Galles et les Fidji (5) avant les deux dernières journées. Face aux Samoans qui les avaient battus lors de leurs deux confrontations en Coupe du monde en 1991 (16-13) et 1999 (38-31), les Gallois ont mis plus d'une heure à voir se dessiner la victoire, après une pénalité de Priestland (62e) qui les a remis en tête au score puis un essai de Shane Williams, non transformé par le même Priestland (67e). Le 54e essai de la carrière internationale du trublion rouge.

Les Gallois au forceps

Ils se sont faits peur, menés à la pause (10-6) en perdant un nombre impressionnant de ballons au sol et en accumulant plaquages manqués et fautes de main. Ils n'ont pu capitaliser que sur leur bonne mêlée, qui a notamment offert deux pénalités à James Hook (12e, 26e), sorti à la pause touché à une épaule. Les Samoans, privés de leur ouvreur Tusi Pisi remplacé avant le match par un Tasesa Lavea emprunté, ont sans surprise usé de leur puissance pour mettre la pression sur leurs adversaires notamment dans les dix dernières minutes de la première période. Après une première tentative en force de Maurie Faasavalu refusée par l'arbitre (30e), le pilier Anthony Perenise a permis au "Manu Samoa" de prendre les commandes au score juste avant la pause en aplatissant en force après 14 temps de jeu et presque autant de départ au ras (40e+2). Mais ils n'ont pu inscrire le moindre point ensuite. Ils repartent tout de même avec un point de bonus défensif, qui pourrait se révéler capital dans la course aux quarts. En soutien aux familles des quatre victimes d'un accident mortel dans une mine du sud du pays de Galles, les joueurs gallois portaient un brassard noir.

Réactions

Titimaea Tafua (entraîneur des Samoa): "Les gars ont bien joué, on a eu nos occasions mais on n'a pas su les conclure notamment dans les cinq dernières minutes. On s'attendait à une bataille physique, on l'a eue. On aurait pu mieux la jouer, parce qu'on a eu des ballons, des occasions. (4 jours de préparation) Ce n'est pas une excuse. Ces jours ne comptent pas pour nous. Ce matin (dimanche), (l'ouvreur Tusi) Pisi était à 75% de sa forme. Si on avait eu plus de jours, peut-être qu'on aurait eu nos meilleurs joueurs disponibles. Encore une fois, ce n'est pas une excuse. Ce n'est pas fini, ce sera une poule dure."

Mahonri Schwalger
(talonneur et capitaine des Samoa): "Il y a des jours où on ne peut pas gagner, il faut avancer. Il n'y a pas beaucoup de différences entre nous et le pays de Galles. Il nous reste cinq ou six jours pour préparer le match, on sera frais et prêts pour les Fidji. On a encore une chance. J'ai confiance que notre équipe sera en quarts de finale. (4 jours de préparation) Ca fait partie de la compétition, on doit avancer."

Warren Gatland (entraîneur du pays de Galles): "Je suis content du score. On a fait une belle performance. On savait qu'on était dans l'obligation de gagner. On a montré du tempérament. En première période, on a trop voulu jouer, sans jouer l'occupation et ça nous a mis sous pression avec quelques ballons perdus. A la mi-temps, on savait que notre Coupe du monde se jouait et ils sont allés la chercher. Il y a quelques années, on aurait peut-être pas gagné ce match. On a notre destin en main, on aura un match dur ici contre Fidji. On est en position de finir deuxième."

Sam Warburton (capitaine et troisième ligne du pays de Galles): "A la pause, on n'a pas paniqué. On savait qu'on avait le niveau physique pour aller jusqu'au bout des 80 minutes. Ca s'est vu sur le terrain. A 30 minutes de la fin, on savait qu'on pouvait garder le ballon alors que eux luttaient. A la fin, ils avaient les mains sur les genoux."

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