Les USA battent la Russie
Deux hymnes qui, il y a à peine vingt ans, avaient bien du mal à cohabiter dans un même lieu. Russie et Etats-Unis, cela sentait bon la guerre froide, le Mur de Berlin, la rivalité diplomatique, économique, militaire entre les deux géants d'alors. Mais de géants, il n'était pas question dans ce match. Car Américains et Russes ne font pas partie du gotha de l'ovalie, ces derniers participant là à leur premier match de phase finale de Coupe du monde. Mais cela n'a pas empêché les 30 protagonistes de livrer un énorme combat, physique, rugueux, intense.
La première action du match est à l'avantage des joueurs de l'Est, qui emportent tout sur leur passage pour décrocher une pénalité transformée par Kushnarev (3e, 3-0). Cette entame faisait aussitôt réagir les Américains, ambitieux dans le jeu mais se heurtant à une défense courageuse. Il fallait attendre la 12e minute pour que Wyles égalise sur une pénalité (3-3), et sept minutes de plus pour voir enfin un mouvement de grande envergure récompensé par un essai inscrit par Petri entre les perches (19e, 10-3). Avec un pack plus conquérant et une ligne d'arrières pleine d'initiatives, les Eagles dominaient la suite du match, mais ne parvenaient pas à creuser l'écart. Une défense héroïque des Russes et de nombreux échecs au pied de Wyles (23e, 33e, 59e et un drop à la 63e) comme de Kushnarev (48e, 72e) expliquaient en grande partie ce statu-quo, qui aurait pu être remis en cause si Klyuchnikov n'avait pas été devancé dans l'en-but par le Biarrot Ngwenya (46e). Finalement l'arrière des USA trouvait enfin la cible (64e, 13-3). Mais ce bol d'air ne durait pas avec une furia russe qui se déchaînait en toute fin de match. La résistance américaine tenait jusqu'à un coup de pied du centre Rachkov, venant suppléer son buteur pour passer une pénalité (78e, 13-6). Seul un essai transformé pouvait encore sauver la Russie, mais lr rideau défensif adverse ne craquait pas. "Je suis vraiment très heureux. Nous avons défendu de façon acharnée", s'est félicité l'entraîneur des Etats-Unis, Eddie O'Sullivan. "Nous avons essayé de faire du mieux possible. C'était notre premier match. Nous nous étions vraiment préparés à cela", a répondu le deuxième ligne russe Alexander Voytov.
Pour son premier match de l'histoire en Coupe du monde, l'équipe de Russie ramène donc son premier point avec ce bonus défensif, avant de défier l'Italie mardi prochain. Quant aux Etats-Unis, cette 3e victoire de l'histoire (la première qui ne soit pas contre le Japon) en 18 matches de Coupe du monde leur donne un supplément de confiance. Et ils ont huit jours pour préparer un duel a priori déséquilibré face aux Wallabies.
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