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Michalak, paroles d'expérience

Depuis ses débuts en novembre 2001, Frédéric Michalak est habitué aux incessants va et vient sous le maillot tricolore. Du jeune prodige à l'incontournable ouvreur jusqu'en 2007, de l'oublié de 2008 à 2010 (une sélection en 2009), du remplaçant en 2010 jusqu'à redevenir le premier choix du sélectionneur depuis 2012, le Toulonnais a tout vécu en Bleu. Et il demeure une voix importante du XV de France.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

La scène est toujours la même, depuis douze ans. Frédéric Michalak en conférence de presse, c'est l'assurance d'un attroupement. Depuis qu'il a soulevé son premier Bouclier de Brennus en 2001 avec le Stade Toulousain, il est l'objet de toute les attentions. De jeune prodige, il est devenu un cadre, puis l'homme décisif sous l'ère Laporte, avant d'être oublié sous l'ère Liévremont (une seule sélection en 2008 et 2009), pour revenir comme remplaçant avant d'être remis au premier plan par Philippe Saint-André. 9 ou 10, 10 ou 9, ce débat l'a toujours suivi également. Il a souvent assumé les victoires, comme les échecs du XV de France. Gravement touché à l'épaule lors de la tournée de juin en Nouvelle-Zélande, revenu avec le RCT à la mi-octobre, le voilà de retour dans le groupe France. En tant que remplaçant face aux Tonga.

Son retour de bl​essure et en Bleu

"J’espérais pouvoir participer à cette tournée. Mais ça dépendait de ma reprise après ma blessure et des matches que je pourrais faire avec Toulon. J’étais dans les délais de reprise et on a pris le temps de bien travailler. C’était trois mois, trois mois et demi, et je rejoue au bout de quatre mois. Je travaille encore énormément. Il faudra un an avant de retrouver toute la force dans l’épaule, dans le bras, les ouvertures, dans pas mal de mouvements. Mais je n’ai pas d’appréhension. Les impacts sont bons, j’ai plaqué normalement."

Son regard sur le match des Bleus contre les All Blacks

"Les joueurs peuvent être fiers de leur partie. Bien sûr, il faut gagner des matches, on est tous d’accord. Mais on arrive à faire des choses qu’on travaille à l’entraînement. Il manque encore un petit déclic pour que ça bascule de notre côté et qu’on gagne des matches importants. Les Blacks, c'est la meilleure équipe du monde. Sur les rencontres contre eux, à certains moments, on les a fait douter, nous avons connu des phases offensives très intéressantes, surtout lors du dernier match. Samedi dernier, il y a une énorme possessions du ballon. Il faut maintenant arriver à mettre les points quand on en a l'opportunité. On va essayer de valider tout ça sur les deux prochains matches."

Le constat depuis un an

"L’équipe de France a eu des hauts et des bas depuis un an. C’est un peu comme ça depuis des années avec cette équipe (sourire). L’équipe est plus confiante. On a laissé derrière ce qui a été fait et il faut regarder devant. On a envie de gagner ces deux matches. Il faut améliorer la finition et avoir la tête froide sur les zones de marque, sur les 22m. On pèche encore un peu en se précipitant, en voulant faire la différence trop vite au lieu de s’adapter à une défense. il faut jouer plus avec la tête et moins avec le cœur à certains moments."

Le match contre les Tonga

"C’est de l’engagement parfois supérieur à ce qui est proposé par d'autres adversaires. Souvent, ils visent un joueur en particulier. Ils visent un joueur sans chercher à savoir s’il a le ballon ou pas. Il ne faut pas forcément faire attention à cela car cela pourrait te faire sortir  de ton jeu. Il faut se servir de ses situations pour faire un pivot, faire une passe au joueur à côté. Il faut percevoir quand le joueur va se jeter, et rentrer la tête un peu (rires). Quand je vois notre mêlée, notre pack, les ballons portés, sur des phases où ils ont moins l’habitude de mettre leurs forces... S’il faut gagner les matches avec cinq groupés pénétrants, c’est bon pour nous."

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