Place au rugby pour les Bleus
D'abord capitaliser
Les joueurs français ont accumulé les tours de piste, soulevé de la fonte et martyrisé leurs corps depuis un mois. En travaillant dans la fatigue, ils ont forgé un nouveau physique avec des taux de masse graisseuse proche des standards internationaux. Les intéressés reconnaissent qu'ils ont rarement eu une telle charge de travail, notamment au niveau de la musculation. Les effets sont déjà visibles lors des séances avec ballon. Affutés, rapides, vifs, puissants, les Bleus ont tous progressé et donnent l'impression d'être régénérés. De bon augure pour le staff qui entend bien capitaliser les acquis de cette préparation durant les prochaines semaines pour franchir encore des paliers et soutenir la comparaison avec l'Angleterre et les équipes de Sud dans le jeu.
Encore du physique, plus de rugby
La plupart des joueurs seront rassemblés lundi à Perpignan avant de gagner le domaine, situé à 1.100 mètres d'altitude et à quelques kilomètres de la frontière espagnole, pour une semaine de stage essentiellement consacrée au rugby, après trois premières semaines axées sur la préparation physique, notamment lors du stage au Chambon-sur-Lignon. Les séances collectives de rugby donneront le ton du projet de jeu et de l'animation offensive et défensive. L'accent sur l'organisation collective dans les rucks, les vagues adaptatives après les rucks et les courses dans la zone de l'ouvreur seront les chantiers les plus importants. La vitesse de jeu des Australiens et des Néo-Zélandais a donné les contours du rugby qui sera joué en septembre. A côté, les Bleus vont poursuivre le travail physique et le travail de technique individuelle. Le staff tricolore est conscient d'entamer une phase clé de la préparation. La concentration montera d'un cran.
Quid des blessés?
La tension aussi. Ce stage doit également fournir des indications supplémentaires sur les chances de rétablissement des joueurs convalescents. Le pilier Thomas Domingo (genou) et le centre Aurélien Rougerie (malléole) sont les cas les plus incertains au sein d'un imposant groupe de blessés comprenant les cas moins graves comme le pilier Fabien Barcella (tendon d'Achille, quadriceps), les 3e ligne Imanol Harinordoquy (aponévrose) et Fulgence Ouedraogo (bras). Lancés dans un contre-la-montre insensé, Rougerie et Domingo rentrent dans une phase critique avec de la course et, peut-être, des changements d'appui. Avec peu d'espoir malgré tout. Les autres sont attendus à 100% ou presque. Dans le cas contraire, la préparation si positive connaitrait ses premiers accrocs. Le talonneur William Servat (genou) devrait aussi reprendre la course.
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