Rugby : Claude Atcher, l'ancien patron de la Coupe du monde 2023, visé par une enquête pour harcèlement moral
Une enquête pour harcèlement moral vise les conditions de travail au comité d'organisation de la Coupe du monde de rugby 2023, dirigé jusqu'en octobre par Claude Atcher, a indiqué jeudi 19 janvier le parquet de Paris, confirmant une information du quotidien L'Equipe. Cette enquête a été ouverte le 29 novembre après un signalement de la Direction régionale et interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (Drieets), avant d'être confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).
L'affaire Atcher a débuté en juin à la suite de la publication d'un article du quotidien sportif révélant des témoignages anonymes faisant état d'un "climat de travail extrêmement dégradé" au sein du Groupement d'intérêt public (GIP) France 2023, avec un "malaise social profond" parmi le personnel. S'y mêleraient burn-out, démissions et crises d'anxiété sous le coup d'un "management par la terreur" exercé par Claude Atcher et sa cheffe de cabinet.
Une synthèse "nourrie par une centaine de témoignages"
Le ministère des Sports avait dans la foulée décidé de saisir l'inspection du travail sur "des éléments préoccupants". Le 29 août, ce ministère avait annoncé la mise à pied "à titre conservatoire" de Claude Atcher pendant le temps nécessaire à la clôture de l'enquête de l'inspection du travail. L'Equipe soutient jeudi que ce rapport, dont il a pris connaissance et qui a donné lieu au signalement, "assombrit encore le récit du management absolutiste" de Claude Atcher.
Le quotidien évoque aussi une synthèse de 121 pages "nourrie par une centaine de témoignages" du cabinet de conseil Addeo, mandaté par les élus du personnel du GIP 2023, qui confirmerait "les dérives d'un pouvoir autocentré, le sous-effectif, la surcharge de travail, les arrêts maladie..."
Le 11 octobre, à moins d'un an du coup d'envoi du Mondial, Claude Atcher avait été officiellement démis de ses fonctions. Dans un communiqué, le 29 novembre, l'intéressé avait dénoncé un "acharnement judiciaire et médiatique".
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