Rugby : les protège-dents connectés bientôt obligatoires pour mieux détecter les commotions cérébrales
Il est petit, de forme ronde, se place sous les dents et protège des chocs. Le protège-dents est un outil essentiel du joueur de rugby. World Rugby, l'organe qui gère le rugby mondial, veut accélérer l'utilisation du protège-dents connecté, une nouvelle version censée mieux détecter les conséquences des chocs à la tête subis par les joueurs. Il va devenir obligatoire pour les joueuses professionnelles dès maintenant et en janvier pour les hommes, a annoncé World Rugby, ce lundi 9 octobre.
Il faut dire que 15% des commotions cérébrales passent encore sous les radars des médecins, malgré le renforcement de la protection des joueurs ces dernières années. Ces nouveaux protège-dents doivent permettre d'envoyer des alertes pendant les matchs en cas de choc à la tête, ce qui est une bonne chose pour le manager santé du XV de France, Bruno Boussagol. "Des études ont montré l'intérêt de ce type de protège-dents. Cela fait partie de la prévention qu'on peut mettre en place pour avancer sur la problématique des commotions."
Une aide de deux millions d'euros débloquée par World Rugby
Depuis le début de la Coupe du monde de rugby, plusieurs joueurs comme l'Italien Ange Capuozzo ou encore le Français Paul Boudehent n'ont pas passé le protocole commotion avec succès. Le troisième-ligne du Stade Rochelais demande maintenant à voir ce que va donner ce nouveau type de protège-dents mais il soutient l'initiative : "Je trouve que c'est bien cette volonté d'essayer, de vouloir protéger les joueurs." L'utilisation de ce nouveau type de protection a déja été testée lors de la Coupe du monde de rugby féminine, en Nouvelle-Zélande, l'année dernière.
Une étude menée en hockey sur glace a montré que ce nouveau protège-dents peut réduire de 20% le risque de commotion cérébrale. World Rugby a débloqué une aide de deux millions d'euros pour aider les fédérations nationales à payer cette nouvelle protection qui coûte plus de 200 euros l'unité.
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