Rugby : Philippe Chauvin parle des dangers de ce sport, cinq ans après la mort de son fils
Dans son livre “Rugby : mourir fait partie du jeu”, Philippe Chauvin raconte comment son fils a perdu la vie après un double plaquage lors d’un match. “Le rugby est une passion, quelque chose que j’ai pratiqué pendant 25 ans. J'ai perdu mon fils Nicolas en 2018”, précise-t-il. “C’est une situation de jeu. Un ballon arrive. Une fois qu’il s’en saisi, il y a deux plaqueurs qui le heurtent au niveau de la tête”, détaille-t-il. “Deux individus de 120 kilos arrivent à 20 km/h (…) finalement entreprennent quelque chose de compliqué et d’impossible et heurtent Nicolas au niveau de la tête, le plongent dans un coma. Trois jours plus tard, il meurt”, poursuit l’auteur.
Pas beaucoup de changements
Interrogé sur la violence du rugby, il indique ne pas savoir que son fils pourrait “risquer sa peau”. “On s’attend à des blessures, mais la mort, l’arrachement de deux vertèbres cervicales, c’est de la traumatologie routière”, avance Philippe Chauvin. Une action collective est en cours qui réunit professionnels et amateurs pour parler des effets du rugby sur le corps, notamment la manière dont sont traités les joueurs à la fin de leur carrière. “Ce que je raconte dans mon livre est que peu de personnes m’ont juste dit que c’était horrible. On ne peut pas passer à autre chose quand on est touché dans notre chair”, conclut l’auteur de “Mourir fait partie du jeu”.
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