XV de France : Premières leçons en vue du Japon
Raka, enfin dans le grand bain
Il a cette fois sa chance. Dans les radars des Bleus depuis près d'un an, l'ailier d'origine fidjienne Alivereti Raka devrait faire à l'Allianz Riviera ses grands débuts internationaux, repoussés au moins à deux reprises dans l'attente de sa naturalisation (lors des tests d'automne dernier) puis par une blessure à un poignet (Tournoi des six nations). Depuis celle-ci, il n'a pas recouvré l'explosivité qui lui permettait de perforer les défenses avec Clermont. "Tout le monde connaît ses qualités et son efficacité. Il les a montrées il y a un certain temps (...) On attend qu'il soit aussi efficace en équipe de France qu'en club" a commenté Jacques Brunel, le sélectionneur des Bleus.
Lopez, le retour
Raka aura devant lui son partenaire à l'ASM Camille Lopez, qui abattra également une carte importante: après avoir perdu sa place d'ouvreur titulaire à la suite de la débâcle de Twickenham en février dans le Tournoi (44-8), il se voit offrir une nouvelle chance aux dépens de Romain Ntamack. Quatre ans après avoir été écarté de la précédente Coupe du monde. "Vous avez beaucoup parlé de Lopez. Les faits ont montré que même s'il a connu des moments un peu délicats pendant le Tournoi, ce n'était pas rédhibitoire" a déclaré Brunel. Deux faits précisément : ses critiques contre le staff après le naufrage anglais, et son agacement de n'être entré que pour une poignée de secondes en clôture du Tournoi contre l'Italie, pour son retour. "On l'a choisi en connaissance de cause, on va chercher à le mettre dans les meilleures conditions. Après, les matches de préparation (de nouveau Ecosse, le 24 août à Edimbourg, puis Italie le 30 au Stade de France) vont décider de l'ordre des choses" a ajouté Brunel. Lequel a préféré relancer Lopez plutôt que peaufiner les automatismes de la charnière Ntamack-Dupont (titulaire samedi), et a confié le capitanat à Jefferson Poirot en l'absence de Guilhem Guirado, touché aux côtes et ménagé.
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Une 3e ligne inédite
Un autre revenant aura l'occasion de s'illustrer face au XV du Chardon : Charles Ollivon, dont la dernière des six sélections remonte à février 2017. La faute à une blessure à l'omoplate qui lui a pourri ses deux dernières années. Capable d'évoluer N.8, le Toulonnais sera aligné au poste de flanker au sein d'une troisième ligne complémentaire, mais au vécu commun inexistant.
Ollivon démarrera en effet au côté du Toulousain François Cros, également suppléant dans le groupe de 37 (réduit à 31 d'ici le 2 septembre) et lancé dans le grand bain comme Raka, et du N.8 Grégory Alldritt (5 sél. dont une titularisation). Une composition que Brunel a en partie justifié par l'absence sur blessure de Wenceslas Lauret et de Yacouba Camara, et la convalescence de Louis Picamoles (pubis), remplaçant. Mais "on a pris des joueurs pour les évaluer, il fallait absolument les mettre sur le terrain. On a profité de tout ce contexte (les absences en 3e ligne) pour les tester" a précisé Brunel, qui devrait également offrir leurs premières capes au talonneur de Toulouse Peato Mauvaka et au pilier droit de Toulon Emerick Setiano (remplaçants).
Rêve brisé pour Doumayrou
Lui ne verra pas le Japon à coup sûr : Geoffrey Doumayrou a déclaré forfait en raison d'une blessure à un tendon d'Achille. Le nom de son remplaçant devrait être annoncé dans la journée (Vakatawa ?), qui ne sera pas Mathieu Bastareaud, évincé de la liste et dont l'éventuel retour a été balayé jeudi par Brunel. L'absence de Doumayrou constitue un coup dur pour le joueur et l'encadrement, tant le Rochelais était une de ses pièces maîtresses, notamment en défense. Samedi, la paire de centres sera formée de Wesley Fofana et Gaël Fickou, alignés ensemble pour la première fois depuis la... Coupe du monde 2015, contre la Roumanie.
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