Disparition de Medhi Narjissi : les parents du rugbyman sont "dévastés" et demandent "des réponses et des coupables"
Trois semaines après la disparition de Medhi Narjissi, emporté par de forts courants sur une plage d'Afrique du Sud, sa famille s'est exprimée pour la première fois lors d'une conférence de presse, mardi 27 août. Ses parents, Jalil et Valérie, ont réclamé "des réponses", et "des coupables". Après avoir été entendus au commissariat d'Agen (Lot-et-Garonne), les parents du jeune joueur âgé de 17 ans, accompagnés de leur fille Inès, se sont dit "détruits" et "dévastés".
"On leur a confié notre enfant mineur, on leur a fait confiance. (...) On veut des réponses, on veut des coupables", a déclaré la mère de Medhi Narjissi. Le joueur du Stade toulousain, formé à Agen, a été emporté alors qu'il participait à une séance de récupération sur la plage de Dias Beach, près du cap de Bonne-Espérance. Un coéquipier, Oscar Potez, a en vain tenté de le secourir.
Le préparateur physique mis en cause
"Ce n'est pas un accident, ça a été provoqué. Ils ont joué avec la vie de nos enfants", a accusé Jalil Narjissi, le père de Medhi, ancien rugbyman professionnel. "C'est le préparateur physique de l'équipe de France qui a pris la décision de les emmener là-bas. C'est incompréhensible", a-t-il dit, fustigeant un encadrement "catastrophique" où "aucun adulte n'a réagi" lorsque Medhi a été emporté.
"Oscar est le seul à avoir eu les couilles d’y aller. C’est un héros pour nous, même si ça n’a pas ramené Medhi. Il n’y a eu aucune action des membres de l'encadrement pour aller chercher les deux gamins."
Jalil Narjissi, père de Medhi Narjissien conférence de presse
La famille s'est rendue sur place et a eu accès aux premières dépositions de l'encadrement de l'équipe de France recueillies par les enquêteurs sud-africains. "C'est l'une des plages les plus dangereuses d'Afrique du Sud, avec des vagues énormes", a fait valoir Jalil Narjissi. La semaine dernière, l'avocat de la famille avait saisi le parquet d'Agen en vue d'obtenir l'ouverture d'une procédure afin de "rechercher les causes de la disparition". Les parents de Medhi Narjissi se sont constitués partie civile, selon leur avocat, Edouard Martial.
"Le président de la FFR [Florian Grill], je ne l'ai eu qu'une fois par téléphone", a déploré Jalil Narjissi. "On aurait bien voulu le voir avec nous en Afrique du Sud. Il se déplace pour d'autres affaires, mais pour la mémoire de notre fils, il ne se déplace pas", a-t-il asséné en conclusion.
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