Mort de Serge Kampf, grand patron de l'informatique et mécène du rugby français
Le fondateur de Cap Gemini était aussi un passionné de ballon ovale, monde qu'il a allègrement financé en France pendant plus de 25 ans.
Serge Kampf, fondateur du groupe français de services informatiques Capgemini et mécène du rugby français, est mort à l'âge de 81 ans, comme l'a confirmé son entreprise mardi 15 mars. Cet ingénieur grenoblois avait fondé en 1967 la société d'informatique Sogeti, qui deviendra plus tard le groupe Capgemini, au terme de plusieurs acquisitions.
Patron très secret, il avait quitté la présidence du groupe en avril 2011, laissant la double casquette de PDG au directeur général de l'époque, Paul Hermelin, qui est toujours dans les mêmes fonctions. Il avait également été au centre d'une polémique en 2011, lorsque le magazine helvétique Bilan l'avait inclus par erreur dans une liste des personnalités françaises fortunées nouvellement établies en Suisse.
"Une discrétion que d’autres n’ont pas"
Passionné de rugby, Serge Kampf avait aussi soutenu, notamment, les clubs de Biarritz et Grenoble ainsi que la sélection internationale des Barbarians. "C'était le fondateur de Sogeti en 1967, devenu Capgemini, et qui était le partenaire principal du FCG. Il était aussi un actionnaire important du club et nous a aidé régulièrement à nous développer. C'était quelqu'un de très généreux mais également de très discret. C'est une grande perte pour le FCG et pour l'ensemble du rugby français", a réagi le président du club de rugby de Grenoble, Marc Chérèque.
A Biarritz aussi, il a laissé une trace indélébile. Une tribune du stade Aguiléra y porte son nom. En 2011, il avait aussi permis la survie du club de Bourgoin par une contribution de 500 000 euros, comme l'explique L'Equipe.fr Il était d'ailleurs aussi apprécié pour la profondeur de son portefeuille que pour sa capacité à s'adapter à un monde rugbystique parfois fermé : "Malgré tout ce qu’il a fait pour le rugby, il a toujours eu une discrétion que d’autres n’ont pas, alors qu’ils ont beaucoup moins donné", déclarait à son sujet Eric Champ dans les colonnes du journal sportif.
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