Chabal doit un peu patienter
Le plus médiatique des joueurs de rugby français est arrivé peu avant 11h45 au siège de la LNR, rue de Villiers à Paris (XVIIe), détendu et souriant, accompagné du président de son club de Lyon, Yann Roubert. Il a même dédicacé une de ses biographies à la demande d'un badaud, avant de gagner le bâtiment où il a été entendu durant une grosse demi-heure. "L'ambiance a été bonne. Le fait de jeu va être jugé, c'est une action regrettable et regrettée. J'ai bon espoir que ce fait de match soit jugé avec de la mesure, selon les règles fixées par les règlements", a déclaré le joueur de 36 ans à la sortie de son audition.
"Ils (les membres de la commission de discipline, ndlr) étaient à l'écoute. On a revu les images, on a discuté, chacun a apporté ses éléments", a-t-il ajouté, en refusant de faire plus de commentaires. "On va attendre 17h00, on ne va pas polémiquer, parlementer sur quelque chose qui n'est pas encore tombé", a-t-il lancé avant de s'engouffrer dans un taxi. Après avoir signifiée aux parties et aux clubs, la décision de la commission sera rendue publique par communiqué vers 17h00.
Entre 2 et 52 semaines
Selon l'article 725-1 du barème des sanctions et mesures sportives de la LNR, "frapper un adversaire avec la main, le bras ou le poing" peut valoir une suspension allant de 2 à 52 semaines. La jurisprudence pour un tel geste est habituellement autour de trois à quatre semaines de suspension. Comme il l'avait annoncé, Chabal a plaidé coupable. "De toute façon, les images prouvent ma culpabilité", avait-il expliqué en arrivant à la LNR.
Depuis le 14 décembre, les images de son violent crochet du droit ont fait le tour d'internet: on y voit Chabal asséner délibérément un coup de poing au visage de l'Agenais Marc Giraud qui le retenait par le maillot à la sortie d'un regroupement, à la 61e minute de la rencontre de la 14e journée de Pro D2 entre les deux équipes, dans le Lot-et-Garonne. Sous la violence du coup, l'Agenais avait perdu connaissance et avait dû être évacué sur une civière, sans toutefois aucune conséquence physique grave.
Chabal avait reçu un carton jaune jugé clément par de nombreux observateurs, dont le club d'Agen, qui avait demandé sa citation en commission de discipline.Pour le plus célèbre barbu de France, qui s'interroge sur la suite à donner à sa carrière à l'échéance de son contrat en fin de saison, une lourde sanction serait un coup dur. Son club du Lyon OU, leader de Pro D2 à la mi-saison, serait également sévèrement handicapé dans sa quête de remontée en Top 14 après son bref passage lors de la saison 2011-12.
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