Fusion basque: "Les conditions ne sont pas réunies" pour le maire de bayonne
Pour expliquer sa position, Jean-René Etchegaray met en avant le fait qu'"un temps, ce projet a été nié pour devenir réalité. Je n'ai cessé de demander que l'on me donne des éléments sur le montage financier, le projet sportif, les acteurs concernés pour que je prenne une position conforme aux intérêts de la ville de Bayonne. À ce jour, un certain nombre d'informations me sont parvenues, ce matin (ndlr: hier mardi) encore. Mais elles sont largement insuffisantes et il demeure d'importantes zones d'ombre". Selon lui, un rapprochement serait possible sous certaines conditions: "Je fais part d'exigences que je considère incontournables, notamment que le nouveau club soit adossé à la seule association Aviron Bayonnais rugby amateur, que son siège soit fixé à Bayonne et que la présidence soit confiée à un Bayonnais". "Il faut prendre également en compte l'utilisation des stades, la moitié du temps, avec la question de la fidélisation des publics sur les deux sites et le coût de fonctionnement que cela entraînera", poursuit-il.
Il critique enfin l'empressement de la Fédération française de rugby (FFR) qui s'est réunie le 12 juin en comité directeur pour "modifier rapidement ses statuts rendant encore plus aléatoire la réalisation du projet, car son assemblée générale ne s'est pas encore prononcée". L'Assemblée Générale de l'Aviron Bayonnais Rugby amateur, qui doit entériner ou non le projet de fusion, se tiendra le vendredi 26 juin. La position du maire de Bayonne devrait donner du baume au coeur aux opposants au projet de fusion. Samedi dernier, ils étaient un millier à défiler dans les rues de Bayonne. Les Socios, un des principaux groupes de supporteurs bayonnais, ont même organisé une consultation à laquelle ont participé 3.600 adhérents et le non à la fusion a recueilli 70,5 % des suffrages. Dans un sondage effectué la semaine dernière par Sud Ouest, 63% des sondés se disaient au contraire favorables à la fusion.
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