Perpignan et Biarritz en mode reconquête
"L'élite, c'est l'ADN de l'USAP. Cette saison nous visons au moins une demi-finale d'accession", mobilise le président François Rivière. "Mais pour repartir de l'avant, il a fallu remettre à plat la stratégie sportive et financière du club. Nous devons retrouver un modèle économique et reconquérir notre public, avec des résultats et du spectacle pour que le stade Aimé-Giral redevienne la Cathédrale". Sportivement, Perpignan reconstruit tout. Les internationaux Guirado, Vahaamahina, Lopez ou Guitoune ne sont plus là et quinze recrues ont débarqué sous les ordres d'un nouveau staff composé d'Alain Hyardet, directeur du rugby et déjà entraîneur à Perpignan de 1997 à 1999, de Grégory Patat (ex-Auch), en charge des avants, et de l'ex-Agenais François Gelez, entraîneur des arrières.
"C'est un nouveau challenge", confirme le centre David Marty. "On ne sait pas trop où l'on met les pieds, mais on a envie d'y aller. On a envie de rallumer la ferveur". Et les supporteurs ont répondu présent à l'appel: malgré la relégation, le nombre d'abonnés atteint en effet plus de 7.500 avec les partenaires, soit quasiment autant que la saison dernière en Top 14 (8.000). Financièrement, si le club a réduit la voilure et que François Rivière a dû remettre plus d'un million d'euros dans les caisses pour satisfaire aux exigence de la DNACG, Perpignan affiche avec 11,07 millions d'euros, le plus gros budget de la Pro D2, du même niveau que celui de Biarritz l'autre relégué qui a lui aussi revu à la baisse sa puissance de feu financière.
'Un nouveau souffle' pour le BO avec O'Sullivan
Relégué en Pro D2 à l'issue d'une saison cauchemardesque (dernier avec 30 points), après 18 ans au plus haut niveau, le Biarritz Olympique entame lui aussi une nouvelle ère. Exit le duo Rodriguez-Faugeron, place à Eddie O'Sullivan, ancien sélectionneur de l'Irlande (2001-2008), épaulé de Pierre Chadebech et Benoît August. "Un nouveau souffle" nécessaire pour un BO qui sera attendu partout cette saison et compte "remonter le plus rapidement possible en Top 14", insiste le président Serge Blanco. Contrairement à Perpignan, le BO a eu "l'avantage" de voir sa descente actée dès le mois de mars et a donc pu se préparer plus longuement à évoluer en Pro D2. Avec un effectif très fortement renouvelé (18 arrivées - 20 départs), les Basques ont donc vite tourné la page pour commencer leur opération reconquête
Les derniers survivants des titres de champions de France sont partis (Harinordoquy, Traille, Peyrelongue) ou ont arrêté (Yachvili), les Biarrots misent cette saison sur des joueurs aguerris à la Pro D2 comme Cabarry, Clément ou Boulogne et sur quelques internationaux étrangers: l'Ecossais De Luca, le All Black Bryn Evans ou l'Australien Rodney Davies. Pour retrouver très vite le goût de l'élite.
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