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Une Bleue soupçonnée d'espionnage…

Une joueuse de l'équipe de France de rugby est soupçonnée d'avoir récupéré des plans tactiques de l'équipe masculine de l'US Montauban à Sapiac, a affirmé le manager du club Xavier Péméja, à France 3 Midi-Pyrénées.
Article rédigé par franceinfo
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Alors que les Tricolores se trouvaient à Montauban la semaine passée pour y affronter vendredi le pays de Galles (victoire 28-7), l'une des Bleues aurait pris en photos des combinaisons de touche des Montalbanais et les auraient transmises à l'entraîneur de l'équipe masculine de Perpignan, cette dernière ayant affronté et battu quelques jours plus tard Montauban (48-17), en match de Pro D2. Une enquête a été ouverte au sein de l'équipe de France après les accusations des dirigeants de l'US Montauban.

Le manager de Montauban a été informé de ce fait par l'entraîneur de Perpignan, Alain Hyardet. "Alain est un ami qui a cru que l'info venait de mon groupe, mais après recoupement, on s'est aperçu que la source était dans l'équipe de France féminine", a déclaré Xavier Péméja à France 3 Midi-Pyrénées.

Il semble qu'une ou plusieurs joueuses a pris en photo ces combinaisons de jeu et les ont transmises à l'encadrement de l'USAP. "Certes on n'aurait pas gagné à Perpignan, poursuit Xavier Péméja, car ils étaient plus forts que nous mais on a perdu 75 % de nos touches, alors que d'habitude c'est 25 %. Mais surtout, après l'accueil que Montauban a réservé à l'équipe de France féminine, avec un monde fou, c'est râlant, c'est décourageant !".

Une enquête ouverte

"Il me l'a dit parce qu'il pensait que c'était un de mes joueurs qui était à l'origine de cet envoi à un dirigeant de Perpignan. Cela me paraissait  impossible. On a vite compris que cela venait de l'équipe de France féminine, qui ne devait pas être là le jeudi, normalement. Elle est venue dans les vestiaires où il y avait nos feuilles qui n'ont été enlevées que le vendredi matin. Elle a fait des photos et les a envoyées à un dirigeant de Perpignan", a-t-il poursuivi, demandant "simplement que la fille qui a fait cela se rende compte des dégâts qu'elle a faits".

Du côté de l'équipe de France, cette information est prise très au sérieux. La responsable de délégation des Bleues Nathalie Janvier a indiqué que les instances du rugby ne prenaient "pas cela à la légère". "On a été surpris. Dès qu'on a eu vent de cela, l'enquête est partie. Il y  a vingt-trois joueuses et neuf membres du staff à questionner", a-t-elle déclaré. "On veut savoir ce qui s'est passé de manière claire, nette et précise", a-t-elle ajouté, tout en soulignant qu'il s'agissait pour le moment de "présomptions". Si les faits sont avérés, des sanctions seront prises contre la joueuse. Au sein de l'équipe de France féminine, quatre joueuses évoluent à l'USAP.

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