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Rugby : il faut pardonner à Montpellier son début de saison désastreux

Finaliste du top 14 en juin, le club est quasi relégable fin octobre. Mais les Montpelliérains ont de bonnes excuses.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les rugbymen de Montpellier (au premier plan Rémy Martin) après leur défaite à domicile face à Bordeaux, le 23 septembre 2011. (Pascal Guyot / AFP)

L'équipe de rugby de Montpellier avait réussi en 2011 à atteindre la finale du championnat de France, le 14 juin. Une rencontre certes perdue contre le Stade Toulousain, mais qui concluait la meilleure saison de l'histoire du XV montpelliérain de Fabien Galthié.

Mais leur veine ne dure pas. Quelques mois plus tard, l'équipe se traîne en queue de classement. Néanmoins, les excuses ne manquent pas pour expliquer ce début de saison calamiteux des Héraultais, en attendant leur déplacement à Agen samedi 29 octobre.

Ce n'est pas de leur faute, car la Coupe du monde de rugby 2011 a privé Montpellier de ses internationaux pendant quatre mois, préparation incluse. Et 11 joueurs vedettes en moins dans un sport qui se joue à 15, ça pèse. "Cette Coupe du monde, on la subit. Depuis trois mois, c'est un enfer"résume Fabien Galthié, l'entraîneur montpelliérain, sur le site de L'Equipe.

Surtout qu'à leur retour de Nouvelle-Zélande, les joueurs sont épuisés et doivent tout apprendre des nouvelles tactiques de leur club. A Toulouse ou Clermont, clubs aux effectifs pléthoriques, l'absence s'est moins fait sentir.

Ce n'est pas de leur faute si, après ce Mondial, les deux internationaux tricolores de Montpellier reviennent brisés mentalement. Trinh Duc, titulaire depuis quatre ans est devenu remplaçant en Nouvelle-Zélande. Ouedraogo, qu'on pensait le "chouchou" de Lièvremont, n'a pas beaucoup vu le terrain. Et la compétition a beau avoir pris fin le 23 octobre, comme ils sont encore épuisés, leur retour sur le terrain n'aura pas lieu ce week-end à Agen.

Ce n'est pas de leur faute, car contrairement à Lyon, ils ne peuvent pas invoquer une épidémie d'oreillons pour faire reporter leur match et gagner du temps en attendant que leurs internationaux reviennent en forme.

Ce n'est pas de leur faute, car Ali Fakaté, un des rares très bons joueurs qui restait au club a hérité d'une hernie discale, nécessitant une opération et trois mois d'indisponibilité.

Ce n'est pas de leur faute, et les Montpelliérains ont l'argument qui tue. De l'aveu même d'un entraîneur adverse, Thomas Lièvremont (le frère de Marc) : "Il est toujours difficile de se relever d’une finale perdue".

Cela se vérifie plus ou moins selon les années, mais il est vrai que le finaliste 2010, Perpignan, s'est totalement effondré en 2011. Montpellier semble s'engager sur la même voie : son retard en championnat est tel que même une qualification pour les play-offs paraît impossible. 

Mais ce n'est pas si grave, car Biarritz a fait encore moins bien. Sans Harinordoquy, Yachvili et Traille, qui participaient au Mondial, les Biarrots sont désormais derniers du championnat.

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