6 Nations - L'Angleterre humilie le XV de France
Une classe d'écart. Un monde d'écart. L'équipe de France n'a pas été à la hauteur du défi proposé par l'Angleterre. Et de très loin. Un jour sans fin. Un match sans fin. Une copie conforme, sans que les leçons du passé semblent servir à grand-chose. Avec l'équipe de France, les matches passent, les mois passent, et le constat reste le même: elle accumule les fautes, les erreurs, qui lui coûtent les victoires. Quand en plus, l'adversaire est bien supérieur, il n'y a pas de match. C'est c qui s'est passé aujourd'hui à Twickenham, sur une pelouse que les Bleus n'ont plus conquise depuis 2007. Dans les quarante premières minutes, l'Angleterre avait déjà acquis son bonus offensif.
Surclassé dès la 1re action
La première action du match est symptomatique des maux français. Sur le coup d'envoi, les Bleus passent 50" avec le ballon en mains, sans passer la ligne des 40m adverses. En clair, 50" pour faire du sur-place. Au bout, un en-avant de Guilhem Guirado sur une croisée de Camille Lopez. Le ballon est récupéré par Ben Youngs qui transmet à son arrière Daly. Ce ballon de récupération est une offrande. Face à une défense désorganisée, l'arrière tape à suivre et il n'y a personne pour rivaliser à la course avec l'ailier Jonny May. En 25 secondes, le XV de la Rose a inscrit son premier essai, et puni encore une fois un XV de France sans réalisme, sans avancée.
La suite est du même acabit. Une faute grossière du capitaine Guirado offre une pénalité à Owen Farrell à 35m face aux perches (6e, 8-0). Et lorsque l'équipe de France marque ses premiers points sur une pénalité de Parra (10e, 8-3), elle encaisse aussitôt 3 points (12e, 11-3). Et que dire de ce petit cadrage-débordement de l'ailier May sur un Penaud bloqué sur les talons et déposé en un coup de rein (24e, 16-3). Après avoir sauvé par deux fois la patrie sur des replis défensifs, l'ailier clermontois n'était pas à son affaire sur ce mouvement de grande classe. Il l'était beaucoup plus lorsque Huget le trouvait en bout de ligne, après s'être défait d'un triple plaquage raté, pour inscrire le premier essai des Bleus dans cette rencontre (35e, 23-8).
Le jeu anglais allait plus vite, les coups de pied dans le dos de la défense étaient parfaits, et l'addition se corsait. Un doublé de May (29e), un essai de Slade sur un coup de pied à suivre d'Ashton (40e), et à la pause, le score était de (30-8), bonus offensif déjà dans la poche. Après la pause, un plaquage sans ballon de Fickou sur Ashton sur un contre assassin offrait un essai de pénalité aux Anglais, en plus d'un carton jaune à l'ailier tricolore (49e, 37-8). Incapable de mettre à mal la défense anglaise, le XV de France se faisait punir sur presque chaque action comme sur un nouveau contre conclu par Oween Farrell (55e, 44-8).
Il restait encore 25 minutes de jeu, et le XV de la Rose n'était qu'à deux points d'établir un nouveau record face à la France. Depuis 1911, époque où la France ne gagnait jamais, l'Angleterre avait en effet rejeté à 37 points leur adversaire (37-0). Dans une fin de match sans grand intérêt, plus personne ne marquait, malgré une pénalité obtenue par les Anglais face aux perches à la 75e minute, mais qu'ils ont préféré jouer en touche pour inscrire un 7e essai. Mais Lawes a commis un en-avant.
Le record demeure. L'équipe de France reste au fond du trou. L'Angleterre jouera le 23 février le Grand Chelem au pays de Galles, seule autre équipe invaincue. Pour les Bleus, c'est vers la Cuiillère de Bois qu'il faut regarder.
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