6 Nations : le fantôme de Finn Russell rôde toujours sur l'Ecosse
En Ecosse, les fantômes sont légions. Mais il y en a un qui hante non pas un vieux château, mais la sélection nationale de rugby. Finn Russell, banni du XV du Chardon pour raisons disciplinaires en début du Tournoi pour ne pas avoir respecté les consignes de sortie de son sélectionneur, manque cruellement à son équipe.
En décidant de se passer de Russell, avec lequel il entretient des relations conflictuelles, le sélectionneur Gregor Townsend a affirmé son autorité en début de Tournoi. Mais il s'est surtout privé de ce facteur X qui fait la différence. Russell, 27 ans, c'est 49 sélections avec l'Ecosse, dont sept matches de Coupe du monde et une convocation avec les Lions britanniques. Mais c'est surtout un demi d'ouverture atypique, aussi inconstant que brillant, au redoutable jeu au pied.
"C'est le type de joueur qui peut faire basculer un match. Il peut tout faire basculer sur une passe. Ses coéquipiers ne savent parfois pas ce qu'il va faire mais ça veut dire que les adversaires non plus", souligne Rob Robertson, journaliste rugby au Scottish Daily Mail. Pour le remplacer, Townsend a décidé de s'appuyer sur Adam Hastings, un joueur rapide qui sait franchir la ligne défensive. Sobre à défaut d'être brillant (25 points dont un essai), il n'a vraiment pas remplacé le Racingman dans le cœur des supporters écossais.
L'Ecosse devra la jouer Finn sans Russell
"Il n'y a pas Finn Russell mais ils ont un très bon ouvreur aussi. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas Russell qu'on se dit 'c'est bon, c'est gagné...' Finn Russell est un joueur extraordinaire, il le montre tous les week-ends avec le Racing et à chaque fois qu'il joue avec l'Ecosse", rappelle le N.10 des Bleus Romain Ntamack. "On va quand même se méfier de Hastings, qui est un très bon joueur, qui est dangereux aussi... Russell ou pas, ça ne change rien à nos plans. Il faut faire attention à chacun de leurs joueurs, que ce soit devant ou derrière, parce qu'ils ont énormément de qualités", ajoute le Toulousain.
Il n'empêche : sans l'ouvreur qui fait les beaux jours du Racing 92, l'Ecosse a perdu une bonne part de l'imprévisibilité qui faisait sa force. Et Craig Laidlaw, son partenaire à la mêlée, semble parfois orphelin. Preuve de l'importance de ce duo, l'Ecosse a attendu le troisième match, face à l'Italie (17-0), pour inscrire son premier essai dans le Tournoi 2020...
Avec AFP
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