6 Nations : les "finisseurs", ce terme si cher à Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France
Le rituel se répète depuis son début de mandat. A chaque conférence de presse d'annonce de la composition du XV de France, Fabien Galthié suit le même protocole. Le sélectionneur salue les personnes présentes dans la salle, donne avec précision les informations du match (adversaire, date, ville). Puis il s'élance dans la composition d'équipe. Les titulaires énumérés, l'homme de 50 ans se penche ensuite sur les "finisseurs". Un terme qu'il emploie pour désigner les remplaçants.
Sur les trois annonces faites depuis le début du Tournoi, la dernière ce jeudi pour défier le pays de Galles samedi, Fabien Galthié a toujours employé ce terme de "finisseurs". Le mot "remplaçant" n'est jamais sorti de sa bouche. Et ce n'est pas anodin pour ce technicien, très attaché au moindre détail. La sémantique porte un sens bien précis. Ces huit "finisseurs" sont là pour tuer le match. Comme pour donner encore plus d'importance à ces joueurs non titularisés.
La moitié des "finisseurs" changés face à Galles
Pour le moment, après deux matches remportés dans ce Tournoi, Fabien Galthié et son staff ont trouvé leur équipe type. Seulement seize joueurs différents ont intégré le XV titulaire, et ce en raison de l'absence de Virimi Vakatawa contre les Italiens (remplacé par Arthur Vincent). En revanche, sur le banc, l'encadrement demeure en quête de perfection.
Pour défier les Gallois, la moitié du banc a été modifiée. Exit Jefferson Poirot, Peato Mauvaka, Boris Palu et Cameron Woki. La formation intègre Camille Chat, Jean-Baptiste Gros, Thomas Ramos et Dylan Cretin. Pour ces quatre hommes, c'est une première convocation dans ce Tournoi. Par ailleurs, le staff des Bleus a décidé de revenir à un banc avec cinq avants et trois arrières.
"Les titulaires n'ont pas bougé, mais on a essayé de reconstituer une équipe de finisseurs, la plus homogène possible, qui nous apportent un plus", justifie Fabien Galthié. "On est très contents du retour de Camille Chat (blessé au mollet). Il va nous apporter son potentiel", explique le sélectionneur, avant de poursuivre : "Jean-Baptiste Gros performe depuis deux saisons avec son club de Toulon. Il y a beaucoup d'émulations à ce poste de pilier gauche".
Travail axé sur la seconde période
Avec ce large turnover, le nombre de joueurs différents passés sur le banc s'élève à treize, soit trois de moins que les titulaires. La raison niche dans les secondes périodes du XV de France. Que ce soit face aux Anglais ou face aux Italiens, les 40 dernières minutes ont été moins maîtrisées que les premières. Le coaching effectué ne s'est pas avéré payant. Au total, la seconde période a amené 19 des 59 points marqués depuis le début de la compétition. Contre le XV de la Rose, les entrants ont peiné à contenir les Anglais. Contre la Squadra Azzurra, ils n'ont pas eu la main mise sur le ballon (35% de possession en seconde période). Malgré tout, Baptiste Serin avait rempli son rôle de finisseur, marquant un essai prépondérant juste après son entrée.
Alors, rebâtir une équipe de finisseurs, "c'est une réponse à ce problème, convient Galthié. Ces huit joueurs doivent être en capacité de produire plus, dans tous les secteurs du jeu. Comment gérer la mi-temps et les 25 premières minutes de la seconde période a été un vrai sujet de travail." Raphaël Ibañez, manager des Bleus, ajoute : "On recherche la relance, une réactivation physique et mentale pour permettre aux joueurs de revenir efficacement en seconde période". Face au pays de Galles, le XV de France espère voir ses "finisseurs" accomplir leur devoir.
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