6 Nations: "Pas de jeunisme" en équipe de France, assure Fabien Galthié
Un groupe rajeuni
"On ne fait pas du jeunisme. On s'est vraiment concentrés sur les forces en présence et leur potentialité. Il y a un équilibre aussi. Sans faire un focus sur l'Angleterre. Evidemment, le 2 février est inscrit dans nos têtes. On sait que l'Angleterre, c'est à 16h. On s'est projeté sur ce rendez-vous. Nos choix sont les choix les plus équilibrés possibles. La moyenne d'âge est autour de 24 ans et dix sélections. Un peu en deçà. Heureusement que Gaël Fickou en a cinquante (51, NDLR), sinon on ne serait vraiment pas très haut (sourire). Mais ce n'était déjà pas très haut pendant la Coupe du monde. Il y a une évolution de ce groupe, de cette équipe de France. Mais c'est vrai que cette équipe est plutôt jeune et plutôt inexpérimentée sur le plan international."
Trente ans, âge limite ?
"Non, il n'y a pas d'âge pivot. On a eu Maxime (Médard, non retenu) ce matin au téléphone, on a choisi trois autres arrières. On a choisi des joueurs plus jeunes. Il n'a pas été convoqué, mais ce n'est pas à cause de son âge. C'est un ensemble de critères. Vous savez, on le sait aussi, au niveau international, ce n'est pas simple après 30 ans. Il n'y a pas d'âge éliminatoire. Personne ne s'est éliminé ... Il y a des joueurs qui ont annoncé leur arrêt de carrière, on le sait. Mais personne ne nous a dit qu'il ne souhaitait pas venir. Les joueurs étaient libres de nous faire leurs retours. Et ces retours nous ont beaucoup apporté pour mettre en place notre cadre. Les plus expérimentés qui sont encore à notre disposition, on les a appelés et ils comprennent notre sélection."
Un cadre de vie fixé
"C'est d'abord une demande de notre part. Il ne s'agit pas d'une concession. Les joueurs sont d'abord maîtres de leur jeu mais aussi maîtres de leur vie. On joue comme on vit mais aussi on vit comme on joue, on veut les amener à décider collectivement, de manière harmonieuse, avec nous comme l'équipe de France veut vivre et veut jouer. L'équipe de France, c'est nous, les joueurs et l'encadrement."
Un XV de départ presque déjà constitué
"Pas loin. Pas très loin. On a eu une gestion macro, une vision un peu plus micro sur les 42. Nous avons une idée sur les vingt-huit que l'on va conserver. On a forcément une idée sur le XV de départ. Approximativement. Tout n'est pas arrêté. Il y a une forme de renouvellement naturel qui s'opère. L'équipe de France a besoin de regagner collectivement. Il y a une forme de crédit naturel qui se fait si on gagne les matches, si on enchaîne les compétitions. On n'est qu'au début. On essaie de construire une équipe pour le temps. On a compté qu'il y avait trente-six matches entre la fin de la dernière Coupe du monde et le début de la prochaine. C'est peu pour monter en compétences et 'caper' les joueurs. Trente-six matches, ce sera moins de cinquante sélections pour certains joueurs au bout de quatre ans si on ne touche pas au groupe."
Charles Ollivon Capitaine
"Pendant deux mois, on s'est intéressés aux différents leaders. Au delà du capitaine, il nous fallait des hommes forts, des joueurs qui croient en ce projet, qui soient convaincus... Naturellement, le profil de Charles Ollivon s'est imposé pour des raisons assez simples: son parcours, pas toujours simple. Brillant joueur du pays Basque, puis Toulon, l'équipe de France, ces problèmes physiques... et le vide, presque plus rien. On est tous passés par ces moments là, ces moments compliqués. Ce sont des moments qui font douter, qui font grandir. Et il a réussi. Il a réussi avec l'aide de la médecine, bien sûr, mais il a réussi à revenir. Et puis il y a ce retour au premier plan pendant la préparation à la Coupe du monde. Il était d'abord réserviste, donc pas dans les trente et un. Puis il y a eu son comportement au quotidien: il y a eu son intégration dans les trente et un, il est devenu titulaire puis leader de touche puis leader tout simplement... Il a démontré qu'il avait le potentiel pour endosser ce rôle."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.