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6 Nations : XV de France, la force d'un groupe qui vit bien

Trois matches, trois victoires, du jeu et surtout des sourires. Derrière les bons résultats des Bleus dans ce tournoi des Six Nations se cache aussi un plaisir de vivre ensemble non dissimulé.
Article rédigé par Mathieu Aellen
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Le poncif est connu et reconnu. Mais quand “le groupe vit bien”, d’autant plus pour une équipe qui a eu droit à son lot de déboires et désillusions ces dernières années et dont la communication n’a pas toujours été irréprochable, la formule - aussi creuse soit-elle - fait du bien. Derrière les classiques “Nous voulons profiter de l’instant présent” et les “Nous avançons par étape”, Fabien Galthié, comme tout bon sélectionneur qui se respecte, n'a pas hésité à appuyer sur ce "groupe qui est né”, sur cette "victoire d’un groupe”, quelques minutes après la victoire arrachée à Cardiff face au pays de Galles.

La victoire d’un groupe, l’ADN de toute équipe ambitieuse. On se souvient encore de ces vidéos - partagées en masse par les joueurs ou savamment distillées par la FFF - de chambrages, ces scènes de victoires et de vie qui ont accompagné l'épopée de l’équipe de France de football à l’été 2018 en Russie. La fin de l'histoire, tout le monde la connaît. Alors est-ce la sérénité et le plaisir de vivre ensemble qui façonnent les succès ? Ou bien est-ce plutôt l’inverse ? Au fond, peu importe, mais cette bonne humeur ne peut être étrangère au renouveau et à la renaissance de ces Bleus. “On sait rigoler, on sait s'amuser. On a un groupe qui vit super bien ensemble. On s'entend tous très bien”, confiait Romain Ntamack à Franceinfo début février.

Un renouveau déjà entrevu l’an passé, où un bon nombre d’essais du XV de France étaient célébrés avec cette fameuse main sur l’oeil, tel un bandeau de pirate. Le signe de ralliement de “la bande à Loulou”, petit groupe de joueurs formé autour de Louis Picamoles “qui passe beaucoup de moments ensemble, un mélange d'anciens et jeunes qui ne se prend pas la tête, essaie de profiter à fond, d'avoir la banane et de véhiculer ça au maximum au groupe", expliquait alors l’ex-N°8 des Bleus. Il y a eu aussi ce fameux "L'équipe est toka", slogan tiré d'une chanson du rappeur Fianso et devenu signe de ralliement, le genre de petites choses qui forgent l'état d'esprit et l'osmose de groupe.

Des initiatives qui ont du bon, puisque Baptiste Serin affirmait pendant le Mondial au Japon n’avoir jamais connu une telle ambiance au sein des Bleus. Bernard Le Roux, qui avait confié à sa femme l'an passé qu'il prévoyait de mettre un terme à sa carrière en équipe de France l’an passé, a glissé ce samedi après la victoire face au pays de Galles que c’est ce 'groupe qui vit bien' qui l’a poussé à continuer l’aventure. "Il y a quelque chose qui s'est créé avec ce groupe, je lui ai dit 'Je suis obligé de continuer !'. Je me sens comme un gamin !" Un groupe qui vit bien : elle est peut-être là, aussi, la plus grande victoire de l'an I de l'ère Galthié.

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