Angleterre-pays de Galles : le XV de la Rose gagne sans briller
Dans un match opposant les deux futurs adversaires de la France dans le tournoi, l'Angleterre a dominé physiquement le pays de Galles, samedi à Twickenham (23-19).
Après la symphonie bleue de Murrayfield, le match entre Angleterre et le pays de Galles a souvent ressemblé à un orchestre de foire, samedi 26 février. En dépit d'une bonne volonté manifeste, les fanfares de la Rose et du Poireau avaient des moufles. Le rugby est affaire de précision. Or, là où le ballon filait de mains en mains françaises, il terminait souvent au sol ou dans les paluches adverses à Twickenham.
Dans ces conditions, difficile de s'enflammer, hormis sur quelques inspirations de Marcus Smith. Mais le nouveau demi d'ouverture anglais, tellement plus électrique que son prédécesseur, l'impavide et gestionnaire Owen Farrell (actuellement blessé), ne pouvait pas tout faire pour sortir le match de l'ornière. Il enquillait en tout cas les pénalités (quatre sur cinq) pour permettre à l'Angleterre de virer assez nettement en tête à la pause (12-0).
Le tenant n'a pas tenu
En face, difficile de reconnaître le vainqueur du tournoi en 2021. Les Gallois ne réussissaient que très sporadiquement à se montrer dangereux. Asphyxiés physiquement, ils multipliaient les fautes et n'avaient que leur bonne volonté à opposer. Cela suffisait un temps mais à force de plier, le XV du Poireau se déracinait une première fois sur un essai casquette, après un lancer en touche directement offert au surpuissant troisième ligne Dombrandt qui allongeait un bras télescopique pour inscrire le premier essai du match.
Affaire pliée ? C'était sans compter sur l'orgueil des Gallois. Au moment même où on les voyait sombrer corps et biens, ils ressurgissaient de terre pour planter deux essais par Adams (54e) et Tompkins (61e), relançant un match enfin intéressant (17-12).
Mais la fierté galloise n'allait pas suffire. Marcus Smith remettait les siens hors de portée du souffle des Dragons grâce à deux nouveaux coups de pied (23-12, 72e). L'essai d'un Hardy filou, à une minute de la fin, saluait le sursaut gallois en seconde période et assurait le bonus défensif (23-19). Mais il était bien trop tard pour espérer plus. Les joueurs de Wayne Pivac payaient cher leur indiscipline. Le 11 mars prochain, ils ont rendez-vous chez le percepteur français.
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