Bernard Laporte : "Il nous faut 40 joueurs sous contrat fédéral"
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"Il faut protéger cette équipe de France, a d'abord expliqué Bernard Laporte. Il faut qu’il y ait des contrats fédéraux. Si on veut une équipe de France performante, il faut que les joueurs soient détachés grosso modo six mois", a-t-il détaillé, affirmant que les joueurs ont signé un engagement pour dire qu'ils sont avec notre projet, les contrats fédéraux. On a besoin d’une dizaine de semaines de préparation. Je veux faire cette réforme avec les clubs. On a un championnat qui ne façonne pas notre équipe de France. Une équipe de France qui meurt, c’est un sport qui meurt", a même lancé l'ancien sélectionneur.
Les gros clubs du Top 14 très inquiets
Cette annonce qui faisait partie de ses 44 propositions lors de sa campagne pour la présidence de la FFR, risque de recevoir un accueil glacial de la part des grosses écuries du Top 14, qui comportent de nombreux internationaux français. C'est notamment le cas de Clermont et de son président Eric de Cromières. "On n'imagine pas se passer de nos internationaux pendant six mois dans les conditions actuelles" avait d'ailleurs prévenu le dirigeant du club auvergnat. "Je vais négocier avec les présidents de club car ce sont eux qui payent", a toutefois assuré Laporte, affirmant que certains d'entre eux étaient déjà d'accord.
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"C’est ensemble que l’on doit faire en sorte que cette équipe de France redevienne performante. Il nous faut 40 joueurs sous contrat fédéral", a indiqué l'ancien manageur de Toulon. "Nous paierons directement les clubs pour les dédommager. Les joueurs ont compris leur intérêt, et celui de l’équipe de France", a-t-il déclaré dans la Prolongation de Stade 2. "Il y a déjà un contrat fédéral", a rappelé Laporte, en évoquant le cas de Virimi Vakatawa.
Autre mesure annoncée par Laporte: la limitation des joueurs internationaux étrangers dans les clubs du Top 14. "Il faut limiter le nombre de joueurs internationaux étranger afin de favoriser l’éclosion de nouveaux joueurs français", a-t-il dit, ce qui, là encore, pourrait faire grincer quelques dents...
Novès parti pour rester
L'ancien sélectionneur a également parlé de la rencontre face à l'Irlande, un match qu'il qualifiait de charnière. "Avec 60 % de possession de balle, les Irlandais ont été impressionnants. Mais j’ai trouvé la France valeureuse. Là, tu ne peux rien dire. On a du mal à battre ces équipes, que ce soit chez les séniors ou chez les moins de 20 ans. On n’est pas loin, mais on n’y arrive pas. Cette défaite conforte qu’il faut mettre en place les réformes que j’ai annoncées il y a 15 mois.
"A la fin du match (contre l'Irlande) je leur ai dit que je suis avec eux, que ce n’est pas que de leur faute. Je gagne avec eux, je perds avec eux," a-t-il précisé, confirmant implicitement son soutien à Guy Novès, avec qui il a longuement discuté lors du voyage retour depuis Dublin. C'est d'ailleurs sur le modèle irlandais que Laporte s'est appuyé. "Les Irlandais ont fait les réformes qu’il fallait. Ils ont pris des joueurs sous contrat, fait en sorte de protéger les joueurs", a encore commenté le patron du rugby français qui a la ferme intention de redonner un nouveau visage au XV de France. Celui-ci n'a en effet plus gagné le Tournoi depuis 2010.
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