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Six nations 2023 : Gaëlle Mignot et David Ortiz, deux têtes mais une seule voix aux commandes des Bleues

Nommés sélectionneurs-entraîneurs fin décembre 2022, Gaëlle Mignot et David Ortiz vont diriger leur deuxième match à la tête du XV de France féminin, contre l'Irlande samedi.
Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Gaëlle Mignot et David Ortiz, nouveaux sélectionneurs-entraîneurs du XV de France féminin, lors d'une séance d'entraînement, le 16 mars 2023 à Blagnac. (VALENTINE CHAPUIS / AFP)

Leur maître-mot ? La répartition. Nommés co-sélectionneurs-entraîneurs du XV de France féminin en décembre, après le départ de Thomas Darracq à l’issue de la Coupe du monde, Gaëlle Mignot et David Ortiz incarnent désormais un management à deux têtes, peu commun, mais qui ne semble pas déboussoler les joueuses. Après un premier match à la tête des Bleues contre l’Italie (victoire 22-12), le binôme va mener le XV de France pour son deuxième match dans le Tournoi des six nations, samedi 1er avril, à 16h15, en Irlande.

Ils ne se connaissaient pas avant la préparation pour la Coupe du monde 2022, mais parlent désormais d’une seule voix. Auprès des joueuses, ou bien en conférence de presse, Gaëlle Mignot, ancienne capitaine des Bleues, et David Ortiz, passé par le staff d’Agen et de sélections de jeunes, se partagent minutieusement la parole. "Sur l’annonce de la composition, ils font tout à deux, chacun leur tour, et appuient sur des choses différentes", confie Gabrielle Vernier, trois-quarts centre du XV de France. "Le plus important est que chacun puisse s’exprimer librement, et qu’on puisse partager nos différentes idées. Je crois qu’il y a beaucoup de complémentarité dans le travail qu’on réalise et ça passe par beaucoup de communication, explique David Ortiz. On passe la journée à se transmettre les infos".

Un cadre de travail très clair

Alors que des mésententes entre les joueuses et Thomas Darracq avaient éclaté durant la Coupe du monde, la page semble tournée depuis la nomination de ce duo d’entraîneurs. "David et Gaëlle ont montré de belles choses durant ce Mondial, et on savait qu’on pouvait compter sur eux. Donc tout le monde est reparti avec la banane et on voit des filles heureuses", s’enthousiasme Jessy Trémoulière, demi d’ouverture élue meilleure joueuse du monde en 2018. Pour repartir du bon pied, les deux sélectionneurs ont organisé un séminaire à Capbreton en janvier, afin de présenter leur projet, avec l’objectif de construire une équipe conquérante pour la prochaine Coupe du monde, en 2025. "Ils ont posé des bases très claires sur le cadre qu’ils voulaient et sur les choses dont ils ne voulaient plus, et on a très vite été en accord avec eux et avec ces valeurs qui nous semblent plus cohérentes", ajoute Gabrielle Vernier.

Ces valeurs partagées, de travail et d’exigence, sont mises en avant par les deux sélectionneurs pour expliquer leur complémentarité, aussi bien en dehors des terrains que sur le terrain, où ils se partagent une nouvelle fois les rôles. "Ils se répartissent les secteurs à l’entraînement. David s’occupe plutôt de la défense et Gaëlle de la circulation offensive", décrit la trois-quarts centre. "L’aspect plutôt positif c’est qu’on se partage le boulot, ce qui permet aussi d’alléger les journées", note David Ortiz.

Et même à l’heure de faire des choix, leur entente fonctionne : "On a parfois des idées qui peuvent diverger, mais on va exposer nos arguments et au moment du choix final, on aura entendu les arguments de chacun pour trouver un terrain d’entente, parce que notre priorité c’est que l’équipe performe, assure Gaëlle Mignot, seule femme à la tête d’une équipe dans ce Tournoi des six nations. On a aussi la chance d’être entourés d’un staff sur lequel on peut s’appuyer si on n’arrive pas à prendre de décision".

Pour s’inspirer et ouvrir ce nouveau cycle pour le XV de France féminin, Gaëlle Mignot et David Ortiz ont partagé quelques jours en immersion avec l’équipe masculine de Fabien Galthié, lors de son dernier Tournoi. Ils espèrent désormais que leurs joueuses connaîtront la même réussite que leurs homologues masculins, sacrés l'an dernier et deuxièmes en 2023.

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