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Six nations 2023 : malgré une belle réaction en seconde période, les Bleues s'inclinent en Angleterre et abandonnent leur rêve de Grand Chelem

Les Françaises ont perdu à Twickenham (38-33) samedi, lors de la dernière journée du Tournoi des six nations, malgré une réaction d'orgueil en deuxième période.
Article rédigé par Elio Bono, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La Française Romane Ménager, lors du match à Twickenham contre l'Angleterre, le 29 avril 2023. (GLYN KIRK / AFP)

Elles partaient de trop loin. Comme lors des onze dernières confrontations, les Françaises ont subi une défaite rageante en Angleterre (38-33), samedi 29 avril à Twickenham, lors de la dernière journée du Tournoi des six nations. Les Bleues ont pourtant esquissé une remontée fantastique en deuxième période (33-5 en 40 minutes), mais le déficit accumulé dans le premier acte (0-33) était trop important.

Moins expérimentées et moins puissantes, elles doivent, pour la quatrième année consécutive, se contenter d'une deuxième place dans le Tournoi. Portées par un public venu en nombre (58 450 personnes, un record pour un match de rugby féminin), les Anglaises enchaînent un cinquième Grand chelem.

Un quart d'heure en enfer

Si l'on se fie au fameux "momentum", les Bleues ont fait le jeu, ce qui ne fait que renforcer la frustration inhérente à ce revers. Malgré leur bonne tenue durant – au moins – les deux tiers de la partie, elles peuvent amèrement regretter un énorme trou d’air en fin de première période, avec quatre essais encaissés en quinze minutes. Réduites à treize après les cartons jaunes contre Jessy Tremoulière, pour sa dernière avec le maillot bleu (32e), et Rose Bernadou (37e), elles ont été submergées par des Anglaises plus compactes et mieux organisées.

Un passage à vide d’autant plus préjudiciable que les Bleues faisaient le jeu avant le premier essai inscrit par Abigail Dow en contre (7-0, 17e). Elles ont en effet pilonné les 22 mètres anglais durant de longues minutes, sans toutefois franchir. Les joueuses du tandem Gaëlle Mignot-David Ortiz se sont montrées autrement plus efficaces pour revenir dans la partie, faisant passer quelques sueurs froides à un public anglais qui pensait l’affaire entendue.

Emilie Boulard (49e), Gabrielle Vernier (56e), Charlotte Escudero (66e) et Emeline Gros (76e) ont sonné la révolte, avant qu'un dernier essai de Cyrielle Banet (80e) ne rapproche un peu plus les Bleues, dix secondes avant le terme. Que serait-il advenu si les Françaises avaient bénéficié d'une possession de plus ? Il aurait été permis de croire en un nouvel essai, qui aurait validé le fabuleux retournement de situation des Françaises, tant leur domination dans tous les secteurs de jeu était alors prégnante. Celles-ci ont finalement échoué à quelques encablures du graal, mais ont affiché de réelles promesses, alors que le nouveau cycle n'en est qu'à ses prémices.

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