Six nations 2024 : les Bleues encore battues par les Anglaises, qui s’offrent un sixième sacre consécutif
La série noire se poursuit. Les Bleues ont été largement dominées par les Anglaises (42-21) dans le match décisif de la dernière journée du Tournoi des six nations, samedi 27 avril, sur la pelouse du stade Chaban-Delmas de Bordeaux. Tombées contre plus fortes qu’elles, les Bleues ont été dépassées (six essais encaissés) et n’ont jamais vraiment pu faire le poids dans ce choc aux airs de finale, malgré le soutien d’un public record (28 023) et bouillant. Comme depuis six ans, les Françaises ont cédé face à leurs meilleures ennemies, et reines du Tournoi.
Les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz ont notamment payé une entame de match très difficile. Contrairement à leurs habitudes depuis le début de la compétition, elles ont rapidement craqué et laissé les Red Roses prendre les devants. Dès la cinquième minute de jeu, la pilier anglaise Maud Muir est venue percer la défense tricolore et aplatir après une longue séquence offensive. Les Anglaises ont rapidement doublé la mise (12e), grâce à leur troisième ligne Alex Matthews, de retour de suspension.
Des adversaires trop puissantes
Les Bleues ont aussi été en difficulté face à la puissance des Anglaises, dominatrices dans les phases de jeu arrêté (93% de réussite en touche, 100% en mêlée). Fidèles à leurs fondamentaux, les Red Roses se sont appuyées sur de nombreux ballons portés pour se rapprocher de l’en-but tricolore. Alors qu’elles avaient commencé à respirer, les Françaises ont pris un coup sur la tête et concédé deux essais sur ballons portés (33e, 40e) peu avant la mi-temps.
Coupables de petites erreurs, comme une mauvaise lecture de jeu qui a mené au troisième essai anglais sur une interception dans le camp tricolore (25e), les Bleues ont également péché par indiscipline, avec 12 pénalités concédées, leur record dans ce Tournoi. Comme à Cardiff, la pilier tricolore Assia Khalfaoui a été sanctionnée d’un carton jaune, cette fois transformé en rouge par le bunker, pour un contact à la tête dangereux qui a forcé les siennes à jouer la dernière demi-heure en infériorité numérique.
Les Bleues se sont battues
Et pourtant, les Bleues ont montré du cœur, notamment au cours d’une première période survoltée. Poussées par les chants et encouragements bruyants du public, elles sont allées répondre à l'avance adverse, sur une belle percée de Gabrielle Vernier (17e), et sur un exploit personnel de Marine Ménager, inarrêtable le long de sa ligne (27e). Alors qu’elles étaient dans le dur, un coup de pied anglais contré par la capitaine Manae Feleu a rallumé l’espoir dans le cœur des supporters, mais Pauline Bourdon Sansus, partie à l’essai, a finalement été sanctionnée d’une position de hors-jeu.
A 14 contre 15, elles ont ensuite électrisé tout le stade en s’offrant quelques séquences offensives intéressantes dans le camp anglais (58e, 64e), avant que Marine Ménager n’y aille de son doublé à dix minutes de la sirène. Pas suffisant pour remonter au score, mais de quoi relancer les chants dans le public.
Avec cette victoire, les Red Roses signent une cinquième victoire dans ce Tournoi et décrochent le Grand Chelem, leur sixième de rang. Après une campagne presque parfaite, les Bleues, chaleureusement saluées par leurs supporters, avec qui elles se sont offert un dernier clapping, terminent à la deuxième place, neuf points derrière leurs adversaires du jour.
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