Guy Novès: "Trop pollués par nos maladresses"
Comment jugez-vous cette partie ?
Guy Novès : "C'est un match qui a été très pauvre sur le plan technique de notre part. On a commis beaucoup trop de fautes, entre les fautes de main et les pénalités qu'on a concédées. Dans ces conditions, on ne pouvait pas mettre de pression sur l'équipe écossaise trop longtemps. On a eu épisodiquement des séquences de grande qualité avec ces deux essais marqués. Mais on a commis trop de maladresses qui ont débouché sur 16 mêlées, dont 15 introduction écossaise. Evidemment, la déception est importante. Mais paradoxalement ça me rassurerait presque car on voit bien qu'on n'a pas joué à notre niveau."
Mais n'est-ce pas rageant ?
G. N. : "Ca me fait du bien que vous disiez que c'est rageant. Merci. On pouvait obtenir un match différent. On sentait que les gars étaient capables de produire quelque chose intéressant car ils étaient mobilisés pour ça. Mais on a été trop pollués par nos maladresses. A la mi-temps, on avait mis les joueurs en garde, on avait demandé d'être patient. Et pourtant immédiatement, on fait une faute (...) Une faute pour laquelle on ne peut pas être tolérant. On a couru après trop de fautes stupides (...) pour pouvoir rivaliser comme il se doit face à une équipe d'Ecosse pragmatique."
Comment expliquer cette fébrilité ?
G. N. : "A chaud, c'est difficile de juger. Je vais me poser la question. Pourquoi autant de fautes (...) ? Des avants, des trois-quarts ont fait tomber des ballons. Pourquoi on était fébrile à ce point ? Je crois que c'est en discutant avec le groupe que je connaîtrais le bilan. Si c'est une forme de trop grosse fébrilité, j'en suis le premier responsable. De mon côté aussi, j'en tirerai des conclusions."
Le chantier est-il plus important que prévu ?
G. N. : "Ce sont des jeunes gens, qui pratiquent un sport de haut niveau, il n'y a quand même que du bonheur à vivre ce genre d'événements. Donc moi je n'appelle pas ça un chantier. Je peux vous dire qu'on manque un peu d'expérience sur certaines décisions car on est un groupe de jeunes. Mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. On peut envisager une progression justement parce que les gars sont jeunes. Et parce qu'ils vont travailler ensemble, on peut penser que progressivement ils vont comprendre certaines choses et avancer. Je crois qu'il faut essayer d'être patient. De toutes façons on n'a pas le choix. Et sincèrement je crois en ces joueurs. Même si aujourd'hui, la copie (...) est difficile à digérer. Mais je suis persuadé que les joueurs n'ont pas joué à leur niveau."
Dans ces conditions, que peut-on espérer du choc face à l'Angleterre ?
G. N. : "On peut d'abord espérer être meilleur que ce soir et je ne crois pas que ce sera trop dur...Même si l'adversaire sera d'un autre calibre. Je pense que l'équipe de France aura très envie de montrer autre chose car on est passé largement à côté du sujet aujourd'hui. J'espère qu'on va montrer qu'on a un avenir et que ces joueurs en bossant vont s'améliorer dans les mois à venir. J'espère."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.