L'Irlande fait exploser l'Italie
Pourtant, la semaine précédente face aux ogres anglais, les coéquipiers de Sergio Parisse avaient longtemps su faire de la résistance, avant de craquer dans la dernière demi-heure, comme cela se produit hélas souvent pour les Transalpins. A Dublin, ils n’ont que trop peu existé. Une petite dizaine de minutes en début de rencontre avec quelques velléités offensives, idem en fin de match en se montrant un peu plus dangereux, mais ils ont affiché trop peu de rigueur et d’application pour faire douter leurs adversaires.. Pour le reste, les Italiens ont défendu en pliant l’échine devant des Irlandais qui ont mis beaucoup de mouvement et d’intensité.
La marée verte
Les Irlandais ont pris le match par le bon bout, d’abord en cherchant le défi physique, secteur dans lequel ils ont pris le dessus, en pilonnant la ligne italienne, et en inscrivant trois essais en vingt minutes par Conor Murray, Henshaw et Aki. A 21-0, la cause était déjà entendue.
Les joueurs de la Squadra Azzura étaient trop friables, trop maladroits pour rivaliser, alors que les Verts insistaient pour aller chercher l’essai du bonus. Avec un peu moins de gourmandise individuelle et un peu plus de concentration, sans doute y seraient-ils parvenus plus tôt. Sans doute l’addition eut été beaucoup plus lourde aussi. Le fameux bonus ils l’obtenaient finalement sur un ballon volé sur une touche italienne et un débordement de Earls (28-0, 35e).
Festival d'essais
Le deuxième acte fut plus emballant, parce que plus ouvert. Mais sur le plan du score et du suspense, il fut presque anecdotique. Du doublé de Henshaw (qui s’est blessé à l’épaule en marquant son 2e essai) à celui Stockdale, -dont une superbe interception - ou à l'essai du capitaine Rory Best… Autant de points, avec les transformations, qui ont fait gonfler le score et ont fini de faire exploser l'équipe italienne. Celle-ci s’est tout de même un peu rebiffée en inscrivant à son tour trois essais par Gori, Allan, Minozzi, - et aurait même pu accrocher aussi un bonus offensif, manquant un quatrième essai sur une mauvaise passe en toute fin de rencontre. Sachant qu'ils n'avaient plus grand chose à perdre, ils proposaient des actions aérées et du jeu de passes, et profitant pour la circonstances de quelques largesses défensives bien compréhensibles de la part des joueurs au Trèfle qui avaient alors largement fait leur part de travail.
Même si le match ne fut pas vraiment abouti pour les Irlandais qui ont laissé beaucoup de ballons en route, ceux-ci ont tout de même dominé totalement les débats, dans l’affrontement des packs, et sur les points de rencontre, en étant capables de confirmer sur la plupart de leurs efforts au près face à une Italie qui le plu souvent été sous pression. Malgré leurs sursauts de fin de match, les Italiens, inquiétants, notamment par la multiplication de fautes techniques, ont semblé totalement dépassés.
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