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L'Irlande, un énorme défi pour les Bleus

Dimanche, les Bleus affrontent l'Irlande dans son antre de l'Aviva Stadium pour la quatrième journée du Tournoi des Six Nations. Le XV du Trèfle, deuxième nation mondiale, semble pourtant faire moins peur qu'il y a quelques mois. Jacques Brunel, le sélectionneur du XV de France, n'est pas de cet avis et a mis ses troupes en garde.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (VINCENZO PINTO / AFP)

Et si l’Irlande avait été prête trop tôt ? Intenable dans le Tournoi des Six Nations 2018 achevé sur un Grand Chelem après une ultime victoire en Angleterre s’il vous plaît, impressionnant en novembre pour battre la Nouvelle-Zélande, le XV du Trèfle a connu un début de Tournoi 2019 mitigé. Une défaite inaugurale à domicile contre l’Angleterre (20-32) puis deux succès arrachés en Écosse (13-22) et en Italie (16-26), l’Irlande de Joe Schmidt devance la France de trois points seulement et pose des questions.

Brunel : "L'Irlande a des certitudes"

L’Irlande reste une nation forte parce qu’elle a des certitudes. Elle n’a pas perdu cette force-là parce qu’elle a été en échec face à l’Angleterre”, a balayé d’un revers de main Jacques Brunel, le sélectionneur du XV de France. On ne passe pas d’une équipe capable de battre les All-Blacks à une formation banale en quatre mois. “Elle est toujours deuxième nation mondiale. Elle a fait l’exploit en novembre, personne ne pouvait dire ça. Elle sortait d’un Grand Chelem et d’une année exceptionnelle. L’Angleterre est passée par là, tout d’un coup on se pose des questions. Tout ça est très relatif”, poursuit Brunel.

Le XV du Trèfle s’appuie toujours sur les mêmes forces. Pas forcément spectaculaire, son jeu est pourtant rodé et efficace. Du jeu au pied pour mettre l’adversaire sous pression -Thomas Ramos, l’arrière tricolore aura une lourde responsabilité sur les ballons hauts  -, une grosse conquête et surtout une intensité de tous les instants, à même de faire plier n’importe quel adversaire ou presque. Demandez donc à l'Écosse, mené de deux points seulement à la pause et qui n'a inscrit que trois points en deuxième période lors de la deuxième journée. Posez-donc aussi la question à l'Italie, devant après quarante minutes de jeu lors du dernier match (16-12), muet en deuxième période et battu finalement de dix points.

Je ne vois pas pourquoi elle changerait son fusil d’épaule”, insiste Brunel. Avec plus de 270 plaquages l’année dernière, les Bleus avaient dû s’employer contre l’Irlande pour finalement s’incliner sur un drop de Jonathan Sexton (13-15). Une plaie sans doute toujours ouverte pour les Bleus.

Sexton le régulateur, Stockdale, la nouvelle pépite

Tant que l’ouvreur et son sélectionneur, Joe Schmidt, seront là, il n’y a pas de raison de voir le XV du Trèfle changer sa manière de faire. Le technicien néo-zélandais s’appuie sur un groupe expérimenté dans lequel les joueurs de moins de 25 ans se font rares. Parmi le XV qui affrontera les Bleus dimanche à l’Aviva Stadium de Dublin, on retiendra tout de même l’ailier Jacob Stockdale (22 ans, 17 sélections), meilleur marqueur du Tournoi l’an dernier et déjà auteur de deux essais cette année.

Comment résister au Trèfle ? Les Bleus ont travaillé toute la semaine autour de l’intensité et de la répétition des efforts, notamment en défense. Peu réputée dans ce secteur de jeu, l’équipe de France progresse pour se hisser au niveau des meilleures nations mondiales. “Il faut utiliser ses forces à bon escient, ça comptera dans la durée. C’est le challenge de toutes les équipes contre l’Irlande. Ce n’est pas un challenge facile, raison pour laquelle elle est deuxième nation mondiale”, rappelle Brunel qui verrait d’un bon oeil son équipe enchaîné un second succès. Après l’Écosse, l’emporter à Dublin ressemblerait fort à un exploit.

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