Six nations 2024 : solide, l'Angleterre passe en force face au pays de Galles

Le XV de la Rose, sans être brillant, a fait parler sa maîtrise supérieure pour s'imposer (16-14) face aux Gallois, samedi à Twickenham.

Julien Lamotte, franceinfo: sport

France Télévisions - Rédaction Sport

Publié le 10/02/2024 19:45

Temps de lecture : 3min

Le Gallois Cameron Winnett pris dans la tenaille anglaise, le 10 février 2024, à Twickenham (Londres). (GLYN KIRK / AFP)

Ils ont beau avoir terminé troisièmes de la dernière Coupe du monde et battu, péniblement, l'Italie lors de leur entrée en lice dans ce Tournoi des six nations, les Anglais continuent de laisser une impression de reconstruction et de tâtonnement. Si période de transition il y a, elle se passera mieux avec des victoires. Comme celle obtenue (16-14), samedi 10 février, face au pays de Galles qui, lui, enchaîne une deuxième défaite en autant de matchs dans cette édition 2024. Des Gallois qui ont mené jusqu'à la 71e minute et qui ont surtout manqué l'occasion de s'imposer à Twickenham pour la première fois depuis 2012. Rarement l'Angleterre aura paru aussi prenable.

Ne jamais se fier à la première impression. Celle laissée par l'Angleterre en début de match a été particulièrement trompeuse. Surtout pour le pays de Galles, qui n'a vu que du blanc pendant dix minutes. Déchaînés, les Anglais ont littéralement fait le siège du XV du Poireau, labourant inlassablement ses 22 mètres (60% de possession dans cette zone), et l'on ne donnait pas cher de sa survie à ce moment-là.

L'orgueil de la Rose

Il a finalement suffi d'un plaquage haut d'Ollie Chessum, et d'un carton jaune, pour que les Gallois ressuscitent d'un coup. Dans la foulée, ils ont profité de leur supériorité numérique pour inscrire un essai de pénalité (17e), sanctionnant un maul écroulé. Et comme les ennuis volent souvent en escadrille, le XV de la Rose a écopé d'une nouvelle exclusion temporaire (Ethan Roots), coupable sur cette action.

C'est là qu'on mesure que l'Anglais est orgueilleux. Il aurait pu s'effondrer après cette double peine. Au contraire, il a relevé la tête et, dans la foulée rageuse de Ben Earl qui tractait quatre défenseurs sur ses épaules, il est parvenu à marquer à son tour (5-7, 20e).

Journée 2 : essai de Ben Earl qui remet les Anglais sur le droit chemin Réduit à 13, les Anglais sont tout de même parvenus à réagir dans cette première mi-temps en marquant à son tour un essai. C'est Ben Earl qui parvient à remettre son équipe sur les rails.

Revenus au contact, et à égalité numérique, les Anglais ont continué de pousser et de presser. Sans concrétiser. Mauvaise idée, les Gallois, opportunistes, ont marqué leur deuxième essai sur leur deuxième action dangereuse, grâce au troisième ligne Alex Mann juste avant la pause (5-14).

Journée 2 : le XV du Poireau fait le break par le biais d'Alex Mann Le Pays de Galles s'est déjoué de la défense anglaise qui n'était pourtant plus en infériorité numérique. Alex Mann, seul, a aplati le ballon pour donner un avantage certain à son équipe et cela, juste avant la pause.

Après une pénalité de Ford (8-14, 47e), il a fallu toute l'intensité d'un "Swing low sweet chariot" pour sortir les Anglais de l'ornière grâce à Dingwall, en bout de ligne (13-14, 63e).

A une encablure des Gallois, les partenaires d'Itoje, encore une fois énorme, ont exercé une pression terrible, à défaut d'être méthodique, sur des adversaires qui, pourtant, n'en ont jamais démordu. Un en avant volontaire de Grady, et un carton jaune, ont suffi à faire pencher la balance. Pour quelques grammes et une pénalité de George Ford (16-14, 72e), la victoire avait choisi son camp. Celui de l'équipe qui, sans impressionner, est provisoirement en tête du classement de ce Tournoi 2024.