Six nations 2023 : le pays de Galles se rebelle et enfonce l’Italie
Ils ne voulaient plus poireauter en queue de peloton. Sans le moindre point à l’entame de la quatrième journée du Tournoi, la faute à trois défaites logiquement concédées, les Gallois se sont révoltés, ce samedi 11 mars, à Rome. Emmené par son demi-de-mêlée Rhys Webb, le pays de Galles a décroché une victoire bonifiée (29-17) face à l’Italie.
Pragmatiques, plus précis en défense et dans l’alternance, les hommes de Warren Gatland ont progressivement étouffé les espoirs de Transalpins, pourtant favoris, qui ont offert trop de cadeaux (dont deux cartons jaunes) pour espérer renverser la partie. Pour échapper à la dernière place, les Italiens devront aller s’imposer à Murrayfield face à l’Écosse… et compter sur une défaite du pays de Galles au Stade de France. Ces sept dernières années, l'Italie a toujours fini à la dernière place du Tournoi.
Le surjeu italien
Un statut de favori aussi inédit que difficile à gérer, une absence pesante (Ange Capuozzo) et un pays de Galles bien plus fringant physiquement et organisé défensivement que depuis le début du Tournoi… Tous ces éléments viennent expliquer en partie la défaite des Azzuri. Nombre de passes, de percées dans la défense, de défenseurs battus, de plaquages réussis, l’Italie a beau avoir la faveur de statistiques souvent déterminantes, elle a été rattrapée par de mauvaises habitudes qui l'ont plombée.
Séduisants jusqu’alors par un jeu léché ponctué de relances bien senties, les coéquipiers de Paolo Garbisi en ont abusé dans des zones à risques. Longtemps coincés dans leur camp, ils se sont fatigués en les multipliant et ont offert bon nombres de munitions. Si c’est un rebond capricieux, qui a offert le premier essai à Rio Dyer (0-10, 10e) après un jeu au pied par dessus de Rhys Webb, le ballon leur avait été rendu après un en-avant italien.
C’est d’ailleurs une nouvelle tentative de relance avortée dans les 22 mètres, qui a offert le deuxième essai à Liam Williams (3-15, 18e).
Des changements salvateurs
Le coup de maître du match est signé Warren Gatland. Alors que le rugby gallois traverse une zone de turbulences, il a au moins redressé les choses sur le terrain en allant chercher une victoire salvatrice après avoir procédé à six changements dans son XV de départ par rapport à la défaite en Angleterre (20-10) et en écartant plusieurs cadres (Biggar, Wyn Jones). Enfin victorieux, ses Gallois viendront à Saint-Denis, samedi prochain, délestés d’un sacré poids.
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