Six nations 2024 : encore malmené, le XV de France a puisé dans son mental d'acier pour partir l'esprit plus léger
Au coup de sifflet final, les scènes de joie et de soulagement voulaient dire beaucoup. Libérés, les Bleus ont célébré avec émotion leur victoire sur le fil face à l’Angleterre (33-31), samedi 16 mars, à Lyon, pour la dernière journée du Tournoi. Sur la pelouse du Groupama Stadium, le XV de France est allé chercher cet ultime succès aussi grâce à sa force de caractère.
Menés par le XV de la Rose après un gros passage à vide en début de seconde période, puis à nouveau à moins de cinq minutes de la sirène toujours sur des trous laissés dans leur dos, les hommes de Fabien Galthié ont systématiquement réussi à revenir. "Il faut féliciter le groupe pour toute l’énergie et l’engagement", a apprécié le capitaine Grégory Alldritt en conférence de presse.
"Un esprit, un collectif, une force de caractère"
Un exploit que les Bleus sont aussi allés chercher grâce à un mental d’acier. "L'état d’esprit, c’est le mot", a tenu à saluer le sélectionneur, avant de poursuivre : "Il faut un esprit, un collectif, une force de caractère pour être hyper solide. On avait en tête le début de la compétition, avec les scénarios difficiles qu'on avait eus, mais ce soir, ça n'a pas été comme ça." Même après le coup sur la tête consécutif aux deux essais encaissés coup sur coup après le retour des vestiaires, ses hommes sont restés concentrés. "Je pense que l’équipe n’a pas douté", a assuré un Louis-Bielle Biarrey droit dans ses bottes en zone mixte.
Confortés par leur bonne première période (ou premières 39 minutes et quelques secondes avant le premier essai anglais) et les satisfactions à en tirer (deux fois plus d'entrées dans les 22 mètres, 100% de rucks gagnés), ils ont aussi gardé confiance en eux et en les autres, jusqu’à la dernière pénalité décisive. "J’étais confiant, c’est une de ses qualités qu’il n’a plus à démontrer, c’était juste un coup de pied de plus", a lâché Nolann Le Garrec au sujet de son ouvreur Thomas Ramos.
Surtout, ils sont restés impliqués jusqu’au bout, à l’image d’un Maxime Lucu entré en jeu à un petit quart d'heure de la fin et prêt à taper la dernière pénalité décisive, comme l'a dévoilé Fabien Galthié en conférence de presse : "Max Lucu était chaud pour la taper, ils étaient tous les deux chauds, bouillants. Finalement, Thomas l’a sentie et l’a tapée, mais Max s’est tenu prêt."
Ce supplément d’âme, les Bleus sont également allés le chercher grâce à leur public, à qui ils avaient clairement affiché l'intention d'offrir une victoire et du jeu, et qui a maintenu une atmosphère très chaude toute la rencontre. "Vous avez été incroyable, c'est comme si vous étiez avec nous sur le terrain", s'est ému Charles Ollivon au micro du stade juste après la fin de la partie.
"Gagner ici ce soir, dans ce stade, avec cette ambiance, c‘était incroyable. Je pense que c’est l’image qu’on voulait laisser sur ce dernier match", a abondé Nolann Le Garrec quelques instants plus tard au micro de France 2. L'image d'une équipe qui a tout donné pour bien terminer, et retrouver le goût de la victoire devant les siens.
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