Six nations 2024 : pourquoi les Bleus ne joueront aucun match au Stade de France ?

Le XV de France jouera ses trois matchs à domicile à Marseille, Lille et Lyon, loin du Stade de France.
Article rédigé par Pierre-François Plessis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La pelouse et la piste d'athlétisme du Stade de France sont remplacées en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. (CLARA LECOCQ REALE / RADIO FRANCE)

Ils l'avaient quitté en larmes, le 15 octobre dernier, après une défaite (28-29) face à l'Afrique du Sud en quart de finale de "leur" Coupe du monde de rugby. Si les Bleus s'apprêtent à jouer trois matchs du Tournoi des Six nations 2024 à domicile, aucun ne se tiendra au Stade de France, à commencer par la réception de l'Irlande, vendredi 2 février à Marseille. Suivront celle de l'Italie, le 25 février à Lille, puis de l'Angleterre à Lyon en clôture du Tournoi, le 16 mars.

Un Stade de France tout neuf pour les JO

Si le XV de France devra patienter jusqu'au 9 novembre et un test-match face au Japon, avant de retrouver son enceinte habituelle, c'est tout simplement parce que le Stade de France, à Saint-Denis, est fermé pour travaux, en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. Nouvelle pelouse, nouvelle piste d'athlétisme à neuf couloirs, nouvelle alimentation électrique, écrans géants flambant neuf et installation de la 5G, cette modernisation de l'écrin des Bleus a débuté peu après la fin de la Coupe du monde de rugby remportée par l'Afrique du Sud, et doit se terminer fin mai. Le Stade de France accueillera à partir du 24 juillet le tournoi olympique de rugby à 7, les épreuves d'athlétisme et la cérémonie de clôture des JO.

Des 33 Bleus présents le 15 octobre, seul Antoine Dupont pourra donc découvrir dès le mois de juillet le nouveau visage de l'enceinte de près de 80 000 places, puisque le capitaine du XV de France participera aux JO avec l'équipe de France de rugby à 7.

Une délocalisation forcée et malvenue pour la Fédération française de rugby, qui doit déjà faire face à un déficit d'exploitation de 40 millions d'euros sur les deux dernières saisons et se voit contrainte de réduire son train de vie. "Pour nous, c'est un manque à gagner d'à peu près deux millions d'euros par match puisqu'il n'y a pas les mêmes jauges dans les stades de province, et il n'y a pas la même capacité à vendre des hospitalités", confiait son président Florian Grill à franceinfo le 17 décembre dernier. La FFR a d'ailleurs fait une demande d’indemnisation auprès du Cojop (Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques). 

Le stade de Bordeaux trop petit pour les Bleus

C'est donc ce critère de capacité (et donc de recettes de billetterie) qui a guidé la FFR au moment de choisir où disputer ces trois matchs. Marseille (67 394 places), Lyon-Décines (59 186 places) et Lille-Villeneuve-d'Ascq (50 157) sont les trois plus grands stades français derrière le Stade de France (près de 80 000 places). Bordeaux a vu sa candidature écartée en raison de sa jauge plus réduite (42 115 places). 

S'il n'a joué qu'une fois dans toute son histoire au stade Pierre-Mauroy de Lille-Villeneuve-d'Ascq ou au Parc-OL de Lyon-Décines (quatre fois en tout à Lyon), le XV de France perpétuera vendredi à Marseille une relation déjà riche en émotions avec le public du Stade Vélodrome (12 victoires en 14 matchs depuis 2000).

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.