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Six Nations : les favoris, les chances françaises, le programme... Ce qu'il faut savoir sur l'édition 2019

Le Tournoi des Six Nations débute ce vendredi par un France - pays de Galles qui devrait donner le ton de ce grand rendez-vous de l'ovalie. A huit mois de la Coupe du monde, quelques-uns des prétendants au sacre planétaire vont pouvoir se jauger, et d'autres comme la France, pourraient en profiter pour rattraper le temps perdu. Quels sont les favoris, quelles sont les chances françaises, qui sont les joueurs français à suivre, voici l'essentiel de ce qu'il faut savoir avant le coup d'envoi vendredi au Stade de France.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 7min
  (ADRIAN DENNIS / AFP)

Le favori

Si l'on s'en tient aux bookmakers, l'Irlande et l'Angleterre ont la faveur des pronostics. L'Irlande d'abord, est tenante du titre –et auteur du Grand Chelem- et se place même déjà parmi les prétendants au titre mondial qui se jouera au Japon du 20 septembre au 2 novembre prochains. Solide dans tous les compartiments du jeu et plus particulièrement dans la conservation du ballon, le XV du Trèfle a remporté 11 de ses 12 test-matches l'an passé, dont un probant face aux All Blacks (16-9) à Dublin. Les Irlandais –N.2 mondiaux- auront d'ailleurs l'avantage d'accueillir leurs grands rivaux anglais, lauréats des deux éditions précédentes.

L'Angleterre reste la dernière formation à avoir battu l'Irlande sur ses terres, même si cela remonte à 2013. Le XV de la Rose a surtout démontré lors de ses dernières prestations en novembre, qu'il pouvait rivaliser avec n'importe qui, y compris face aux All Blacks lors d'une courte défaite (15-16).

Au premier rang des outsiders, se place le pays de Galles. Forts d'une série de neuf succès d'affilée, les Gallois ont fait le plein de confiance. De plus, le calendrier est sans doute le plus favorable avec les réceptions à la maison des deux épouvantails que sont l'Irlande et l'Angleterre. Derrière, la France garde toujours cette part d'incertitude, tout comme l'Ecosse, alors que l'Italie aura a priori du mal à exister.

Les chances françaises

Pour son dernier match de l'année 2018, le XV de France essuyait le 24 novembre une défaite inédite face aux Fidji (21-14) au Stade de France. Visages marqués, impuissants, les Tricolores clôturaient une année face à une formation qui avait encaissé 54 points face à l'Ecosse quelques jours plus tôt. Après un match nul inquiétant face au Japon (23-23) en novembre 2017, une piteuse quatrième place dans le Tournoi, ou encore trois claques subies face aux All Blacks en juin (52-11, 26-13, 49-14), la situation de l'équipe n'est pas rassurante.

"On n'a pas les moyens de voir à long terme", expliqué Jacques Brunel sur Stade 2 qui se concentre avant tout sur le premier match face aux redoutables Gallois. Et si le sélectionneur "n'a pas de recette miracle", il y a toutefois quelques signes d'espoir, comme le retour de Morgan Parra, l'arrivée de sang neuf avec cinq nouveaux joueurs dont le jeune Toulousain Romain Ntamack et le puissant Montpelliérain Paul Willemse. Il en faudra plus face aux favoris que sont les Gallois, les Irlandais (tenants du titre), et les Anglais vainqueurs en 2016 et 2017. Mais le rugby français nous a habitués à quelques exploits…

Le retour attendu

Lorsqu'il a pris en charge la sélection en décembre 2017, Jacques Brunel avait fait comprendre que Morgan Parra serait un élément clé de son dispositif. L'expérience de Parra, qui compte à 30 ans, 69 sélections, son état d'esprit et sa vision du jeu fait de lui un taulier du XV de France, la référence des lignes arrières. Mais blessé, le demi de mêlée de Clermont n'a pu prendre part qu'à trois matches l'an passé.

Ignoré par Guy Novès, absent du dernier Tournoi et des test-matches de novembre, le Clermontois devrait donc rejouer dans le Tournoi après une absence de six ans ! Alors que les Tricolores souffrent d'un cruel manque de confiance depuis la dernière Coupe du monde (2015), l'association de Parra avec son coéquipier de Clermont, Camille Lopez, pourrait donner un nouvel élan à la sélection.

L'espoir à suivre

Quatorze ans après la retraite d'Emile Ntamack, 19 ans après sa dernière sélection, le fils de "Milou" intègre le groupe France. Champion du monde des moins de 20 ans en 2018, Romain Ntamack fait partie des grands espoirs du rugby tricolore. A seulement 19 ans, ce centre ou demi d'ouverture fait le bonheur du Stade Toulousain. Précis aussi bien à la main qu'au pied,  il n'a pas prolongé son contrat avec les Rouge et Noir jusqu'en 2023 sans raison. S'il n'a participé qu'à cinq rencontres du Top 14 (et cinq de Challenge Cup) la saison dernière, c'était avant tout pour préserver le jeune homme.

Appelé avec les Barbarians français en novembre dernier, la pépite du rugby français a depuis franchi un palier. A bientôt 20 ans (en mai prochain), le Toulousain semble mûr physiquement pour être lancé dans le grand bain. Il a désormais disputé 19 matches dont 16 en tant que titulaire avec un temps de jeu d'environ 58 minutes, pour déjà six essais inscrits. Joueur issu de la Filière formation, Romain Ntamack a un profil polyvalent qui le place dans la case des futurs très grands. Rapide, technique, mentalement très solide, il pourrait apporter le petit plus qui a si souvent manqué au XV de France ces dernières années.

La "der" pour certains

A 31 ans, Wesley Fofana a indiqué qu'il mettra un terme à sa carrière internationale après le Mondial au Japon, et donc, son dernier Tournoi. Avec 45 sélections et 15 essais inscrits en Bleu, le trois-quarts de Clermont qui a fait face à des blessures, dont une hernie cervicale, a décidé de "vivre quelque chose de très fort jusqu'à la Coupe du monde et après (se) consacrer à (son) club et (sa) famille".

Le départ de ce joueur appelé pour la première fois en 2012 sous l'ère de Philippe Saint-André, c'est aussi la fin annoncée d'une génération. Louis Picamoles, bientôt 33 ans, a emboîté le pas de Fofana en annonçant son intention de "laisser la place aux plus jeunes" après le Mondial. Et d'autres trentenaires comme le capitaine Guilhem Guirado (32 ans), Yoann Huget (32 ans) ou encore Mathieu Bastareaud (30 ans) -qui aimerait tenter une aventure à l'étranger- pourraient suivre le mouvement.

Le groupe France

Avants (17): Jefferson Poirot (Bordeaux-Bègles), Dany Priso (La Rochelle), Guilhem Guirado (cap., Toulon), Julien Marchand (Toulouse), Pierre Bourgarit (La Rochelle), Uini Atonio (La Rochelle), Demba Bamba (Brive/D2), Dorian Aldegheri (Toulouse), Sébastien Vahaamahina (Clermont), Paul Willemse (Montpellier), Félix Lambey (Lyon), Bernard Le Roux (Racing 92), Arthur Iturria (Clermont), Yacouba Camara (Montpellier), Wenceslas Lauret (Racing 92), Grégory Alldritt (La Rochelle), Louis Picamoles (Montpellier)

Arrières (14): Antoine Dupont (Toulouse), Morgan Parra (Clermont), Baptiste Serin (Bordeaux-Bègles), Anthony Belleau (Toulon), Camille Lopez (Clermont), Romain Ntamack (Toulouse), Mathieu Bastareaud (Toulon), Geoffrey Doumayrou (La Rochelle), Wesley Fofana (Clermont), Gaël Fickou (Stade Français), Yoann Huget (Toulouse), Damian Penaud (Clermont), Maxime Médard (Toulouse), Thomas Ramos (Toulouse)

Le programme du XV de France pour le Tournoi 2019

01 février : France – Pays de Galles (Stade de France – Saint Denis / 21h05)
10 février : Angleterre - France (Twickenham – Londres / 15h00)
23 février : France – Ecosse (Stade de France – Saint Denis / 15h15)
10 mars : Irlande - France (Aviva Stadium – Dublin / 15h00)
16 mars : Italie - France (Stadio Olimpico – Rome / 13h30)

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