Tournoi des Six Nations : le pays de Galles reste en course pour le Grand Chelem en battant une Angleterre trop pénalisée
La Triple Couronne, mais plus encore, le Grand Chelem toujours possible. Pour le pays de Galles, la réception de l'Angleterre revêtait une importance cruciale. Après deux victoires au forceps, le XV du Poireau avait les cartes en mains pour poursuivre son glorieux chemin. Mais entre deux équipes qui ont raflé quatre des cinq derniers Tournois, le choc était incertain. Même si le tenant du titre anglais n'a pas fait grand-chose pour impressionner ses rivaux depuis le début de la compétition.
L'indiscipline creuse la tombe anglaise
Point noir de cette Angleterre : les fautes. Equipe la plus pénalisée du Tournoi (13 pénalités par match), elle a de nouveau été prise en défaut dans ce secteur, avec trois pénalités concédées dans les six premières minutes de la rencontre (et trois points encaissés). La Rose retrouvait malgré tout des couleurs avec la première pénalité obtenue, passée par Owen Farrell (12e, 3-3). Mais la cinquième pénalité subie par l'Angleterre dans ce match était jouée au pied par les Gallois dans les 22 mètres, prenant par surprise la défense, pour une passe de Dan Biggar sur l'aile de Josh Adams, auteur du premier essai de la rencontre (16e, 10-3).
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Malgré une volonté de jouer (sans grand génie), l'Angleterre se heurtait à son indiscipline et au mur gallois qui, tel un culbuto, lui renvoyait dans les dents ses ambitions offensives. Et c'est ainsi que, plus inspirée (et avec réussite), l'attaque galloise inscrivait un deuxième essai, après un long et délicat examen vidéo, par Liam Williams (31e, 17-6).
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Une pénaltouche, un maul, des percussions dans l'axe : l'Angleterre revenait enfin à ses fondamentaux. En bout de ligne, Anthony Watson inscrivait son 12e essai en 22 matches dans le Tournoi. De quoi redonner de l'allant à son équipe (36e, 17-11). Cette fin de première période était à l'avantage des hommes d'Eddie Jones, avec enfin des espaces trouvés dans la défense locale. Farrell ramenait les siens juste avant la pause (40e+4, 17-14). Rien n'était fait, tout était encore possible dans ce choc.
Deuxième essai de filou pour les Gallois
Malgré son statut de vice-championne du monde, de tenante du titre dans le Tournoi et de vainqueur de la Coupe d'automne des nations, l'Angleterre n'est plus aussi irrésistible. Témoin de cet état plus fragile : Owen Farrell, auteur d'un deuxième raté au pied dans ce match alors qu'il est devenu le 3e meilleur buteur de l'histoire du Tournoi (derrière Wilkinson et O'Gara). Et derrière, sur une nouvelle pénalité jouée rapidement dans les 22 mètres, le demi de mêlée Kieran Hardy se faufilait jusqu'en terre promise (47e, 24-14). Ce n'est pourtant pas dans les habitudes ancestrales de cette Perfide Albion d'encaisser des essais par manque d'attention... c'est aussi le signe de cette fragilité collective.
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Mais les individualités demeurent le joker N.1 de cette formation, notamment dans la ligne de trois-quarts, comme le montre cet essai de Ben Youngs, lui-aussi spécialiste des essais chapardés, avec ce départ au ras pour aplatir et totalement relancer les siens (62e, 24-24).
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L'Angleterre était toute heureuse de voir Watson sauver la patrie devant sa ligne (64e). Un répit de courte durée puisque la 11e pénalité qu'elle concédait (la 5e par le seul Itoje) redonnait les commandes aux Gallois grâce au pied de Callum Sheedy, entré après la pause à la place de Biggar, blessé (66e, 27-24). Il doublait son compteur personnel quatre minutes après (70e, 30-24) pour redonner un petit matelas. Et même l'épaissir encore sur une énième faute d'indiscipline anglaise (74e, 33-24).
A la 78e minute, après un dribbling incertain, Louis Rees-Zammit manquait un nouvel essai gallois. Ce n'était que partie remise, avec un ultime essai en force sous les perches de Cory Hill (79e, 40-24). L'Angleterre encaisse une deuxième défaite avant de retrouver la France à Twickenham, et le pays de Galles remporte la Triple Couronne, avec toujours un Grand Chelem en ligne de mire.
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